samedi 10 décembre 2016

Madness Can't touch us now

MADNESS Can't touch us now 



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 Madness sort un nouvel album. Dommage pour timing, le LP des Rolling Stones a un peu occulté Madness, en tout cas pour moi. 
Entre les deux, mon coeur balance? Ce n’est sans doute le cas que pour une poignée de vieux nostalgiques. Madness, l’un des piliers de la vague Ska revival des années 80, a très vite (des le second album en fait ( Absolutely ) élargi le son et l’esprit de ses compositions. Sans renier la rythmique caractéristique que l’on retrouve encore aujourd’hui sur Can’t stop us now (les titres Mambo Jumbo, Given the Opportunity, par exemple). *


Mais, puisant dans les racines de la culture pop-rock anglaise, Madness dresse, musicalement et dans ses textes, un portrait cynique, tendre, parfois acerbe, toujours moqueur mais affectueux, de la société anglaise. L’esprit des Kinks n’est pas loin, l’héritage est flagrant. Ajoutez la pointe d’accent Cockney de Suggs, vous y êtes. 

Madness, c’est Londres, Camden Town, les années Finchley…. 

Dois-je avouer que je regrette, un peu, à chaque nouvel album de Madness, la pêche, le grain de folie, la légère rudesse, en tout cas le boost qui a maintenant disparu? Le groupe compose toujours des airs entraînants, fancy tunes, mais la nostalgie a pris le pas sur la folie, les tonalités mineures sur les rythmes fortement ponctués par un tempo énergique. Le nutty sound de Madness s’est adouci, acidulé. Je le regrette un peu, j’aimerai entendre un nouvea “Shut up”, un nouveau “Bed and Breakfast man”, un nouveau “Rockin’ in Ab”… 

L’album Dangermen avait un peu renoué, mais c’est déjà bien loin. Les fans auraient vieilli au point qu’il ne faille plus les brusquer, et leur éviter un tempo trop rapide? Herbert, un presque slow, à remplacé “Mummy’s Boy”. Signe des temps… c’est un peu dommage, “Believe me”…


samedi 3 décembre 2016

Blue & Lonesome The Rolling Stones 12 2 2016

The Rolling Stones, un album blues, en 2016 !!!


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Vous n'aimez pas les Rollings Stones? Vous aimez le Blues? Vous allez aimer les Rolling Stones!! 

 C’est peu dire que l’attente a été longue. Enthousiaste, je dirai que ça valait le coup d’attendre. Ils n’ont pas oublié. Ils se rappellent encore. 

Depuis 45 ans, ils nous désespéraient, à suivre toutes les modes et des chemins douteux. Hier 2 décembre a donc fait l’effet d’un séisme, les pistes tournent en boucle sur Spotify, hypnotisé, conquis. 

 Oui, ce sont des reprises. Mais quelles reprises!!! On revoit la scène du magnifique Cadillac Records où les Stones vont en pèlerinage à Chicago, chez Chess Records, écouter leurs ainés, leurs maitres. 

Car le blues est leur inspiration, leur source, leur mentra. On le sait peu, ils ont tout fait pour qu’on l’oublie. Les Stones ne sont plus au complet, Bill Wyman, et on peut regretter son absence, l’absence de son jeu, de sa rythmique implacable. Les Rolling Stones nous livrent un concentré de Chicago Blues, les titres de Willie Dixon, Little Walter, Holin’ Wolf, Eddie Taylor s’enchainent.

Le titre de l’album est lui même un hommage à Little Walter!

 

 Ce sont de magnifiques standards du Blues, magnifiquement interprétés. Ce ne sont pas nécessairement les titres les plus célèbres de l’écurie Chess, il manque évidement Muddy Waters, mais je retournerai l’argument: 

Découvrez des titres que vous connaissez moins, et reconnaissez que les Rolling Stones n’ont pas cédé à la facilité des hits rebachés. Jagger est à l’hamonica, et maitrise l’engin du blues avec talent. Clapton, le grand Eric Clapton, vient en ami et illumine I can’t quit you baby, et Everybody knows about my good thing. Qu’en pensez-vous? Pour moi, c’est un truc phénoménal, en même temps qu’une évidence. Un bonheur de chaque piste, ce que ce groupe aurait toujours dû faire. Je suis hyper fan, et me réconcilie avec les Rolling Stones, dont je n’écoutais rien depuis Exile on Main Street, en me forçant un peu depuis Aftermath, sauf pour Sticky Fingers. 

 S’ils en restent là, ce sera un formidable retour aux sources, on pourrait dire qu’après cela, il ne faut plus rien toucher...