Nous sommes allé vendredi dernier écouter Trad’Ouir, groupe de musique folk/traditionnelle ami.
Plusieurs questions peuvent se poser.
D’abord va-t-on « écouter » un groupe comme Trad’Ouir, alors que le public présent vient avant tout danser sur leur musique ?J’avoue facilement que, fan absolu d’expression corporelle et terriblement à l’aise dans ce genre d’exercice…. Je penche facilement pour « on va écouter ».
Et de tendre l’amical reproche aux convives (car ils sont conviviaux et acceptent ta gaucherie quand tu essaie de leur emboîter le pas…) : Mais voyons arrêtez-vous de danser un peu et écoutez les musiciens !!!
Que ceux qui veulent découvrir quelques instruments étonnants et désuets se précipitent : Bombarde, cornemuse, acordéon diatonique.
D’autres sont plus courrants, mais pas plus faciles, parmi lesquels le violon, tenu magistralement par l’ami Denis.
Le ton est donné, et l’ambiance est résolument au bal folk. On serait tenté par moments d’un retour aux années 70, où le genre eut son heure de gloire, dans une ambiance pas très éloignée de Woodstock.. L’humeur est joyeuse et le l’objectif que semble s’être fixé Trad’Ouir, partager et transmettre un état d’esprit et des émotions, est définitivement atteint.
On peut donc poser, et tenter de répondre, à la seconde question : La musique folk participe-t-elle de Mon Histoire du Rock ?
Ou suis-je l’être borné et étroit qu’on imagine, vautré dans un fauteuil, entre une pile de CD d’AC/DC, un tas de K7 de ZZ TOP, des singles des Stones et les 33 tours des Who ?
Eh bien qu’on se se le dise il y a dans mon histoire du rock, dans la musique qui a fait ma culture musicale, bien des univers, et celui du folk en fait aussi partie. On retourne loin, aux annes 70 du siècle dernier, pour trouver dans ma discothèque des 33 tours d’Alan Stivell, dont l’enregistrement du fameux concert à l’olumpia 1972, avec à ses côtés Gabriel Yacoub ( qui se souvient de Malicorne,dont un tours voisinait le premier cité) et Dan Ar Braz, rockifiant et electrifiant ces folks songs bretonnes qu’on allait alors jusqu’à qualifier de Rock Celtique ! CQFD. Je me souviens alors d’un fol espoir : ce violon, dont je tentais de maitriser les difficultés, pourrait-il me suivre dans le rock ? Je n’ai pas su,je n’ai pas pu.
L’été dernier, le même Denis dont j’ai parlé, tout à l’heure, nous fit l’honneur de se joindre à nous pauvres rockers, et d’ajouter la grâce de son violon à nos péripéties.
Merci