mercredi 29 mai 2013

The Doors... Jim Morisson, mais aussi Robbie Krieger, Ray Manzarek et John Densmore


The Doors

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Blues et Rock façon californie

J'ai fini par mettre les Doors sur mes K7; J'ai mis le temps avant de découvrir ce groupe mystico-mythique.

Je crois que c'est dans la BO du film Apocalypse Now, et qu'avant, je n'avais pas prêté attention à ce groupe. Apocalypse now, premier fil que je vais voir en arrivant à Londres. Un vrai choc, sans doute en partie dû au fait que c’est le premier film que je « vois en VO » dans cette période d’immersion totale dans la perfide Albion. La bande son de ce grand film y est forcément également pour quelque chose, ce qui nous ramène aux Doors.

Etonnants, ces types, étudiants en cinéma, qui montent un groupe de rock avant tout pour "make money", et deviendront, au fil (et après, surtout après) une carrière de moins de 10 ans, un monument du rock « psychédélique » mais pas seulement, leur son devant également beaucoup au blues.

Bien sûr, la mort accidentelle de Jim Morisson, à Paris, dans des circonstance sinon mystérieuses, du moins fort glauques y est pour beaucoup. Après celle de Jimmy Hendrix, de Janis Joplin et de Brian Jones, (les fameux 4 J morts à 27 ans), elle fera couler beaucoup d'encre et sera parée, comme celles des autres "J" de la panoplie sulfureuse de la théorie du complot...

Morisson devait avoir une personnalité assez tourmentée, « artistique », adulée pour des raisons qui peuvent aussi le rendre prodigieusement agaçant : ego surdimensionné, complexe de supériorité, « instinct » d’autodestruction : Pour « vivre vite et mourir jeune », il n’avait pas besoin de l’aide d’un complot…

Mais avant cela, le groupe avait déjà sa petite réputation, "grâce" aux "prestations" scéniques de Jim Morrisson : revoir le film d'Oliver Stones, et, surtout "le concert de Miami" en 1969, année érotique...

Reste un groupe aux qualités musicales du coup oubliées, des compositions (le guitariste Robbie Krieger) qui collent bien aux textes de Morisson, mais que l'aura du chanteur/compositeur ont éclipsé : Non, les Doors, ce n’est pas « que » Jim Morisson. Deux d’entre eux (Ray Manzarek, membre fondateur, et Robby Krieger) tenteront d’ailleurs, (contre l’avis du batteur Densmore et de la famille Morisson) :opportunisme, besoin de cash, ou envie sincère, de faire revivre le groupe sans Morisson? Copeland, le batteur de Police, fera partie de l’un des « revivals ». Une chose est certaine, les Doors, qui doivent beaucoup à Morisson (surtout mais pas seulement par l'aura post mortem du chanteur), doivent également énormément au clavieriste Mazarek: ce son si particulier, très daté 60's, dû a l'usage d'instruments de type orgue electronique (Fender Rhodes par exemple).

On dit souvent que les Doors sont un groupe que l'on écoute, ado, puis qu'on délaisse ensuite. Je ne suis pas trop d'accord avec ça, et je continue à écouter... encore aujourd'hui, ce son et ce feeling blues envoutant... l'œuvre d'un groupe, et non pas seulement d'un chanteur...



dimanche 26 mai 2013

Jefferson Airplane, Woodstock, San Francisco, Paul Kantner et Grace Slick..

Jefferson Airplane


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C’est la fête des mères, on va donc parler d’une « Maman du Rock », j’ai nommé Grace Slick... ...égérie du mouvement rock psychédélique, du Flower power et du San Francisco Sound. Moins connue que Janis Joplin, dont la carrière feu de paille (en gros trois ans entre les premiers succès et son décès), et la mort tragique ont bien évidement mythifié le personnage et marqué la mémoire collective, toujours avide de destins brisés et de sensationnel. Pour changer un peu (on parler, un jour, de Janis Joplin), j’ai voulu parler de Grace Slick, et plus largement de Jefferson Airplane. On peut à presque 50 ans découvrir des trucs qu’on connait pas, et ça c’est super. J’ai en effet la prétention de connaitre de près ou de loin quelques trucs musicaux autour du rock, mais j’avoue que je ne connaissais pas bien Jefferson Airplane. Oh bien sûr, tout petit déjà, j’avais vu la performance filmée de Woodstock, je devais être en 4ème, vers 1975 quand mes parents nous avaient emmené voir le film fait à l’époque. Mais sincèrement je n’avais pas conservé le souvenir de ce groupe. J’avais surtout retenu les performances de Joe Fish et de Joe Cocker, sans savoir pourquoi, et The Who, dont le « Summertime Blue» destructeur me fascina… J’ai donc redécouvert ce groupe il y a une paire d’années, chez un copain qui me fit écouter, plus exactement, la formation initiale de Grace Slick (The Great Sociéty), au travers de l’album live « First and Last», où certains morceaux sentent « bon » l’approximation des soirées fortement dosées en substances hallucinogènes. Encore plus récemment, j’ai pu assister au Bataclan au concert de Jefferson Starship, qui est le groupe maintenu dans une continuité baroque (forte colloration rock FM et assez habile modernisation du son du groupe, avec une chanteuse qui soutient bien la comparaison, , un batteur émérite et un lead guitar habile, quoique peut être un peu trop « gros rock »… Les « piliers » restent d’attaque, dont Paul Kanter (72 ans…), aux magnifiques guitares Rickenbacker (une différente à chaque morceau, et des sons extraordinaires au bout des doigts !!)… Grace Slick n’y est plus, remplacée par une chanteuse née… l’année de Woodstock, 1969… Grace Slick ayant expliqué que selon elle, faire du rock après 50 ans était stupide. . Point de vue, madame, que je ne partage pas. Derrière la chanteuse à la voix magique se cache une dame qui, lorsqu’elle décida d’arrêter le rock, ne décida pas d’arrêter les drogues et les excès, ni les prises de positions provocatrices et souvent décallées Ré-écoutons White Rabbit, dont la rythmique « boléro » évoque les volutes de fumée des plantes à la mode dans le quartier de Haight-Ashbury, autour des « maisons bleues » de toutes sortes, les mélodies très typées 60’s de Jefferson Airplane et la voix envoutante de cette chanteuse, et oublions les pans d’ombres des positions souvent très space de Madame Slick…


vendredi 24 mai 2013

George Harrison, While My Guitar Gently Weeps,

While My Guitar Gently Weeps



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Un titre des Beatles particulier à plus d’un... titre. 


D’abord, je trouve que c’est l’un de ceux qui résiste le mieux. Peut-être suis-je influencé par l’actualité de la reprise magnifique qu’en a fait Jeff Healey en 2010 ? Plus qu’une reprise, ce type en a fait une réinterprétation magnifique, rajeunie, à la fois dynamique et profonde.

La version originale parait du coup en retrait : Il faut dire que le morceau est enregistré fin 1968, au moment où le groupe commence sérieusement à partir en sucette. Il faut de nombreuses prises pour arriver au résultat, et Eric Clapton vient filer un coup de main pour « souder » tout ça : C’est lui qui joue le solo. L’intro au piano est ajoutée après, je ne suis pas persuadé qu’Harrison ait apprécié.

C’est en effet l’un des (relativement) rares morceaux des Fab Four qui n’est pas composé par Lennon et McCartney : Ces deux-là, qui trustent la majorité des compositions des Beatles, ont toujours été plus ‘ouverts’ que leur copains Mick Jagger et Keith Richards sur le sujet… C’est donc une composition de  Georges Harrison. Ce dernier est, pour prolonger le parallèle avec les Rolling Stones, comme BrianJones, attiré très vite par les instruments et les formes musicales « décalées » : C’est lui qui introduira le sitar (dans Norvegian Wood, puis Lucy In The Sky With Diamond), mais aussi l’orgue Hammond(sur Something).

D’ailleurs, les instruments présents sur le morceau « ne rendent pas justice » à Harrison : On aurait, j’aurai, bien vu une intro à la guitare 12 cordes, sa fameuse Rickenbacker 360/12 par exemple…. L’intro, d’ailleurs de la version originale semble, quand on l’écoute, avoir pris un coup de vieux, le couple basse batterie y est sans doute pour quelque chose. Là encore, le solo d’intro de Jeff Healey a rajeuni l’ensemble, tout en restant dans un « classicisme » qui ne dénature pas le morceau.

Ceux d’entre nous qui trouvent étonnantes les paroles (Je regarde le sol et vois qu’il faut le laver…) noteront qu’Harisson prétendra avoir écrit ça en quasi « écriture automatique », sous l’inspiration de philosophie chinoise… Il faut dire que notre homme n’était pas le moins allumé de la bande, et que ses addictions lui firent, également, plus tard, écrire « My Sweet Lord » sans se rendre compte qu’il reprenait la mélodie d’un vieux tube des Chiffons « He’s so fine » : ça n’arrive pas qu’à Keith Richards, mais les mêmes causes ont souvent les mêmes effets….





Pour conclure sur le même ton que le billet sur Tainted Love, voici donc encore un titre dont la reprise (Merci donc Jeff Healey) est plus réussie que l’original. (ps : d’autres s’étaient avant essayés à la reprise, dont Toto, par exemple, avec un peu moins de bonheur).


A écouter :


-          While My Guitar Gently Weeps, The Beatles, Toto et Jeff Healey


-          MySweet Lord, ( G Harisson) et He’s so Fine (The Chiffons)




mardi 21 mai 2013

Ray Manzarek, clavieriste des Doors

Ray Manzarek


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On a appris hier soir le décès de Ray Manzarek. J'avais "par devers moi" un billet sur les Doors, que j'imaginais poster ces jours-ci. Ne voulant pas mêler (comme tant d'autres) l'hommage à un homme et l'histoire du groupe, et donc de Jim Morisson, je repousse à plus tard le billet sur The Doors.


Les hommages ne se bousculent pas pour cet artiste oublié, caché dans l'ombre de Morisson: la plupart des notices nécrologiques publiées ce matin ne peuvent éviter de mentionner (trop) longuement le chanteur des Doors dans la bio de Ray Manzarek.

C'est nul.

Ce grand pianiste aux influences Jazz a réellement marqué le rock, donné au groupe The Doors un son inimitable auquel le succès du groupe doit beaucoup.

Merci à lui, ne serait-ce que pour le solo extraordinaire sur Light My Fire, aérien et envoutant, mais la partition de Break on Through n'est pas mal, non plus... Bref, ré-écoutez The Doors en prêtant, il est temps, davantage attention aux claviers...
Les observateurs auront not que ce groupe n'a pas de bassiste: c'est la main gauche de Manzarek, encore lui, qui joue la partition basse au clavier!



dimanche 19 mai 2013

Pete Townshend guitariste auteur compositeur The Who

Pete Townshend


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A propos de l'autobiographe de P Townshend, 


'Who I Am'

Bon anniversaire, Monsieur Townshend. Vous êtes le co fondateur du groupe The Who, avec votre ami John Etwistle.Ce dernier ayant la particularité de jouer, dans un groupe de rock assez non seulement de la basse (il faudra en reparler) mais aussi du cor et de la cornemuse… c’est une autre histoire.

Pete Townshend donc, qui transforme son groupe de skiffle en groupe de rock – rythm and Blues avec l’arrivée du batteur « fou » Keith Moon et du guitariste chanteur Roger Daltrey.

Townshend est un guitariste hors pair, il a appris la guitare à 12 ans et développé une inventivité assez énorme autour de l’instrument. Le rock puissant (hard rock) lui doit l’utilisation intensive des power chords (accords de quinte, simpliste mais très « efficace » et donnant une impression de grande puissance sonore) mais aussi du larsen (voir par exemple la prestation à Woodstock sur « Summertime Blue »). C’est également lui qui ira vers l’introduction de sons synthétiques, de boucles d’enregistrements (avant les Beatles) et c’est lui, le premier, qui eût l’idée de compositions dépassant le cadre d’un « single », de concepts albums sur lesquels une histoire est racontée tout au long des différents titres : les fameux opéra rock Tommy et Quadrophenia, bien sûr, mais avant cela, A Quick One.

On lui doit la quasi intégralité des compositions du groupe The Who. Probablement perturbé par une enfance assez space, il transcrira ses problèmes personnels dans le paroles de ses chansons, ( Tommy en particulier, il se pourrait bien que l’enfant en question, ce soit Pete Townshend, et que « l’Oncle Earnie », ce soit sa grand-mère détraquée sexuelle qui l’a recueilli…) qui vont au-delà des thèmes abordés par les autres groupes, et dénotent du « love me do » des uns ou de l' « I can’t get now » des autres. Un critique dira de lui qu’il est « la première star rock que Freud aurait aimé », dans un moment ou P Townshend était accusé des pires méfaits et sans doute auto-piégé dans une histoire scabreuse.

Townshend est sans doute l’un des musiciens rock les plus persistants dans la recherche de nouveautés dans le son rock. C’est en partie lui qui convaincra Jim Marshall de fabriquer des amplis plus puissants que les amplis américains de l’époque : les Who jouaient tellement fort (les premiers « murs d’amplis » sur seine) que Townshend en est devenu presque sourd),. C’est aussi l’un des premiers guitaristes « show man », se livrant à de véritables prestations scéniques (moulinets du bras droit, sauts (que Sting lui empruntera).. et destructions de guitares Rickenbacker puis Gibson, ce qui est non seulement un « crime » mais aussi une stupide idée des managers du groupe après un « accident »sur scene: Je crois que la firme Rickenbacker lui signa un contrat dans lequel il lui était imposé de casser une guitare à chaque concert.... (J'avais lu ça dans un bouquin acheté à Londres dans les années 80, impossible de remettre la main dessus...)

Plus encore que Tommy (que j’ai tout de même écouté en boucle dans les années 1981-82), c’est Quadrophenia qui me semble être l’œuvre majeure des Who. Trop sophistiqué pour être (bien) joué sur scène, sans doute trop personnel pour être l’œuvre d’un groupe, trop sérieux pour permettre au ce groupe de se projeter dans une suite, c’est en revanche musicalement encore très écoutable, et la force de Townshend est d’avoir écrit ces morceaux presque seul, mais en laissant à chacun des membres du groupe une vraie place, une vraie partition, sans chercher à ce que les autres soient son propre faire valoir : la basse, la batterie, le chant sont réellement mis en avant dans chaque morceau, rare symbole de vraie camaraderie de la part de Townshend.

A écouter :


- Summertime blue à Woodstock

- My Generation

- Quadrophenia et Tommy mais on en reparlera

- Who are You

- Baba O’riley



vendredi 17 mai 2013

Status Quo, les autres quinquas du rock. Status Quo, qui eux ont su garder leur âme.

Status Quo, 



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auteurs d'une reprise! Mais écoutons "Caroline..."

In the army now, étrange tube des années 80

Des vieux anglais qui font du rock énergique, qui n'ont pas cédé aux sirènes du disco, qui ont fêté leurs 50 ans de carrière sans sortir un disque avec seulement 2 nouveaux titres?

Ben non c’est pas les Stones.

Encore un groupe de lycéens anglais! Ils ne font pas partie du panthéon des groupes anglais... Pourtant, les tubes ne manquent pas:

Caroline,. 3'48, et 43" d'intro!!!! Rien que l’intro, déjà, vaut le détour. Le morceau pourrait s’arrêter à la fin de l’intro.

Dans le genre, Lazy de Deep Purple va encore plus loin mais c’est une autre histoire. On nous dit que le morceau a été écrit sur une nappe de restau. C'est fou le nombre de trucs qui ont été prétendument écrits sur des nappes de restau..

Quelle blague.

Status Quo, souvent raillé parce que simpliste, c'est pourtant un rock efficace, et, avant qu'AC/DC n'arrive à nos oreilles, le groupe dynamique et énervé qui semblait prendre (enfin) la relève... Après tout, des groupes faisant reposer leurs succès sur 3 accords dans des riffs agressifs, il y en a eu d'autres, avant... SI, Mi, Fa #...

C’est tout bête, et pourtant, réécoutez Down Down….. Trois accords, c’est vrai, mais entre chaque, des montées géniales de simplicités et d’efficacité, un tempo essoufflant et des ruptures, des changements de rythme et des passages piano (doux et calmes) avant des reprises péchues : écoutez bye Bye Johny à 2 minutes 33 vous m’en direz des nouvelles)

Comme beaucoup, Status Quo a d'abord commencé sa carrière en galérant avec des trucs pas très originaux et pas très novateurs, avant de "trouver son son" avec Paper Plane... auquel ressembleront la plupart des tubes suivants de ces autres fous du riff qui envoie!

On a lu partout que oui, Status quo, c’est toujours la même chose, t’en entends un tu les as tous entendus, y a que trois accords.

Ben vas-y, faisez-les vous les tubes avec trois accords...

J’attends. Bon alors, alors….. AAAAlors ? Alors, on ré-écoute tranquillement tout ça, on se souviens que cette critique est faite à a peu près tous les groupes, des Stones à AC DC, de Madness à qui vous voulez. Ma madeleine statusquienne, c'est l'album "If you can't stand the heat", acheté d'occase à la braderie de Lille en.. y a longtemps. " Accident Prone", "Long legged Linda"(prémonitoire?), "I'm giving up...", avec ses ruptures de rythme si caractéristiques... mais surtout "Again and Again", "Stones" et "Oh, What a Night". s'en suivit "on the level", que j'achetais quand il fallu rendre à un pote l'exemplaire qu'il m'avait prêté , entre 2 soirées de nouvel an, pendant 1 an donc....

Autre temps, autres mœurs...

"Bye Bye Johny" bien sûr, là aussi, rupture et reprise "piano", et le fameux "Down Down", avec cette fin extraordinaire... Que de tubes!!! Et pourtant Status Quo n'a jamais eu l'aura des "grands"... c'est dommage.

Pour finir, et avant les disputes - séparations - reformation, il y eu, en 85 ou 86 « In the Army Now », plus mièvre moins péchu. De façon amusante, le titre a été revu dix ans plus tard et, sans doute pour séduire davantage les auditeurs américains (Status Quo est un groupe très prisé « là-bas » au point que certains croient que c'est un groupe américain) les paroles ont été modifiées et plus consensuelles dans la V2.

Tiens, puis qu’on évoquait l’autre jour les reprises meilleures que les originaux, le saviez-vous, vous qui avez aimé ce titre ? Par hasard, j’ai « découvert » récemment que ce titre est en fait une reprise d’un quasi boys band new wave suédois (Bolan & Bolan). La version de SQ est nettement plus écoutable, même si ce n’est pas le titre le plus marquant du groupe.



mardi 14 mai 2013

Tainted Love

Tainted Love


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Soft Cell

 Gloria Jones ou Julien Doré ?

Avec à l’oreille la version de Julien Doré en 2007, qui prouve qu’on peut avoir du talent et flirter avec la télé réalité, je réalise qu’il est temps de parler de ce hit de ma jeunesse.



Comme on ne le sait pas, Soft Cell fut un groupe très éphémère de la vague new wave, précurseur de la house music, (voir leur premier succès, Memorabilia) et étendard de la scène gay londonienne.


Ce dernier point pourrait être un détail, si leur second hit (et probablement le seul qui ait survécu dans nos mémoires) « Tainted Love », n’était devenu un symbole dans cette communauté (londonienne) de la lutte contre le sida, par la reprise du groupe Coil dont les recettes furent intégralement versées à un fond de recherche.

La video du clip de cette reprise est glaçante d’effroi, et nous fait revivre ce que cette maladie a fait peser sur la jeunesse des années 80 (hein, tu te souviens…), contrastant avec l’arrogante « libération sexuelle » de nos ainés, bande de veinards....

J’aimais, j’aime toujours beaucoup, la version « club » « maxi 45t » de Tainted Love par Soft Cell, avec le medley en fondu enchainé sur une autre reprise « Where did our love go », vieux hit du groupe motown « The Supremes » : Voyez-vous, au milieu même de la new wave tueuse de groupes à guitare et de « good ol time Rock’n Roll », l’inspiration venait encore de la Soul, et du rock.

Car non, malgré le talent de Mark Almond, chanteur de Soft Cell (qui officiera aussi avec d’autres, dont Jimmy Sommerville, mais si, Small Town Boy !!) pour « I Feel Love », pas mal aussi):

Tainted Love n’est pas une création, c’est une reprise !!!!!

L’aubaine pour moi quand je veux faire mon vieux fan de vieille musique de vieux !! (t’as vu, le rock c’est devenu une musique de vieux !!! c’est pas bon signe !!) : Quand on me dit « ah ben tiens, t’aimes des soupes new wave toi maintenant », soit je réponds « beh, c’est toute ma jeunesse » soit je mauvaisefoise « ben non c’est un truc des 60’s » :

CAR C’EST un truc des 60’s : l’original, que vous écouterez sur Youtube, a été enregistré par Gloria Jones (la nana de Mark Bolan, de T-rex). Echec à l’époque, ce morceau fut « découvert » par un DJ anglais dans les 70’s, devint un succès qui poussa Gloria Jones à en ressortir une version disco en 76.. vous connaissez la suite.

Je recommande (évidement) la version 12 » maxi single de Soft Cell en premier lieu, la version de Coil pour bien se souvenir de l’époque, et tout de suite avant pour se donner le moral, les versions de Imelda May, et celle de Julien Doré décidément Rock’n Roll… A quand, à qui, la suivante ???



vendredi 10 mai 2013

Electric Light Orchestra Rock, variété, disco? Un peut de tout ça et quelques succès...

E L O , Electric Light Orchestra ,


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groupe kitch des années 70 80 , a tenté de répondre à une question étonnante...

mais qui a l'époque me concernait!


Peut-on jour du rock au violon ?

C’était une question qui, évidemment, se posait pour moi, qui n’osait pas le poser, ce violon, pour attraper une guitare…

La réponse, me vint, je devais être au lycée, par une camarade de classe qui, avec sa sœur, toutes deux très bonnes violonistes, « s’amusaient » à jouer les titres d’E.L.O en récréation des concertos de Bach, qu’elles jouaient également à la perfection…

Je ne travaillais malheureusement pas assez le violon pour y arriver, et hélas, E.L.O vira très fort vers le disco, ce qui, dans un sectarisme que j’assumais à l’époque, me paraissait rédhibitoire !

M’enfin, ce sectarisme ne devait pas être si profond, puisque chez le disquaire de l’avenue de St Cloud à Versailles où j’avais atterri, j’achetais le même jour Discovery (rien que le nom, déjà…) et Powerage, d’AC/DC, le même jour.

J'ai dit dans un autre billet ce qu’AC/DC représentait à l’époque, eux qui maintenant sont devenus l’un des groupes « repères » de l’histoire du rock…

Mais revenons à nos…violons, ceux d’E.L.O., beaucoup plus respectables à l’époque que les mauvais garçons d’AC/DC.

Electriques, les violons (Electric Light Orchestra, jeu de mot (mot valise) sur « electric Light » ; le logo du groupe étant un néon et « light orchestra », le groupe étant composé comme un orchestre classique "léger" c'est à dire de petite taille). Je disais electriques, les violons, c’est-à-dire que le chevalet contient un micro « piezzo », c’est donc la vibration du chevalet, du bois de l’instrument, qui est transformée en courant électrique.

Dans une guitare électrique, ce n’est pas le cas. C’est la vibration d’une corde métallique devant un aimant qui produit un courant électrique. Dans le premier cas, la vibration de l’instrument est captée, comme un micro capte une voix, dans l’autre, la corde métallique crée le champ electrique.

Plus tard, j’achèterai, à Norwich, UK, un chevalet que je monterai sur mon violon, mais les quelques expériences que je mènerai ne me séduiront pas, je n’irai pas très loin. Jouer devant un public, même (et surtout) si il est limité aux autres membres du groupe représente nécessite de surmonter une pudeur mal placée impossible alors à combattre.

Back to ELO, le groupe se distinguait non seulement par l’utilisation d’instruments à cordes « classiques », mais aussi par un jeu de batterie musclé (le batteur jouera pour le péchu Black Sabbath).

ELO, donc, une fois sorti des relatives mièvreries (Confusion, Last Train to London) donnera quelques titres sympa, Don’t Bring Me Down « grrrrrrrrrrrrrouuuuuuuuuuuuuussssssssssssss », et, (mais pas sur « Discovery ») « Hold on tight to your dream » (au sexy french ‘acowochotoi atonwève ohhh) , et "Rock’n roll is king".

"Don't Bring Me Down" aurait fait un titre rock du plus bel effet, certaines reprises d'ailleurs le montrent plutôt bien.

Ce groupe ne restera pas tellement dans les mémoires, quoiqu’il ait marqué les années 80 par quelques tubes retentissants et par une démarche originale: Une approche trop disco a sans doute daté rapidement le son du groupe, qui tentera de se reformer sans succès plusieurs fois dans les années 90.



mardi 7 mai 2013

Un groupe actuel? Du rock d'aujourd'hui? The Hives, musique de jeunes, groupe de scène


The Hives


En novembre dernier (30/11/2012)

Retour du Zenith, 

concert 

The Hives, courtesy of our Friend Patrick. 

Génial, énorme, top.

Un spectacle "complet", pas juste un groupe punk-rock.
D'abord, du bruit bien sûr mais surprisingly enough, pas tant que ça, et pas au point de rendre inaudible dans une bouillie infâme (comme le groupe en première partie) les morceaux et les instruments.
Ensuite, du décors aux costumes, en passant par le jeu scénique (oui, oui, jeu scénique), une VRAIE intension, un vrai spectacle, une homogénéité.

Un lead singer vraiment charismatique (le final...) et "généreux" avec le public. Un batteur péchu, un bassiste et un guitariste rythmique infatigables... Ces mecs-là sont branchés en direct sur du courant fort, vous pouvez me croire ! « Crédiou, c’est beau d’avoir vingt ans » disait la crémière !!! Le chanteur communique avec le public, on sent un vrai plaisir de jouer et la volonté de donner un spectacle complet. En fin de concert, comme si les jeux de scènes tout au long du concert n’avaient pas suffi, après avoir chauffé la salle à blanc le chanteur fait assoir les gens dans la fosse et va se balader au milieu d’eux, comme un moniteur à la veillée d’une colonie de vacances bien sage, tutoyant le public comme Bruel et Lalanne...

Quel spectacle !

Bon, le lendemain, l’écoute du CD et des morceaux du groupe laisse perplexe, l’enthousiasme de la veille retombant un peu. Pourtant, voir l’un de leurs clips ravive cet enthousiasme ! C’est marrant, ce groupe. Honnêtement, à part un ou deux morceaux, je ne recommanderai pas The Hives pour écouter ça, chez soi, ou dans la voiture. Il manque une dimension, y a un truc qui cloche : C’est maintenant clair, The Hives est un groupe qu’il faut aller VOIR.

PS : Merci Patrick.

jeudi 2 mai 2013

Angie ou Hotel California ? Rolling Stones ou Eagles?

Angie, Hotel California, We used to know...



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Sur mes k7, il y avait aussi les

 Rolling Stones. Angie.

Quand Les Rolling Stones, Jethro Tull et les Eagles sortent le même titre...

Angie, que les Eagles plagieront 3 ans plus tard volontairement ou non, pour leur Hotel California, qui pourtant est resté comme Le slow à drague du début des 80's, éclipsant presque l'original. Cela dit, l’un et l’autre semblent inspirés d’un autre titre, de Jethro Tull, We used to know,  sorti à la fin des années 60…

Les Stones y étaient pourtant allés avec l’artillerie lourde, violons, sanglots longs, guitares acoustiques, etc. Angie semble faire référence à une histoire que Mick Jagger eût avec Madame Bowie. Evidemment, Mick et Keith ont démenti: Selon Keith, la chanson est dédiée à sa fille (souvenons-nous que ce subterfuge a été utilisé par Lennon et Mc Cartney pour Lucy in the Sky with Diamonds: Merci les enfants!)…

Mais il a aussi écrit que Angie est une métaphore pour l’héroïne, drogue avec laquelle il était très accro à l’époque et dont il essayait de décrocher. Va savoir et…quelle importance?

Quoiqu’il en soit, Angie, mal considéré à sa sortie par les fans « purs » des Stones, est en gros le seul titre de l’album qui ait résisté au temps. C’est pas la meilleure époque pour les stones, un peu empêtrés dans les addictions de Keith Richards. C’est je crois le dernier album avec Mick Taylor qui a donné aux Stones quelques morceaux d’anthologie (Honky Tonk Woman, Brown Sugar, Ventilator Blues…).

Contrairement à Satisfaction, rarement joué en live, Angie l’est je crois quasi systématiquement. Au concert des Stones auquel j’ai eu la chance d’assister, ce devait être en 1993 me semble-t-il, le jeu de scène était extraordinaire, chacun des membres du groupes étant regroupés dans un ambiance intimiste au milieu de cette scène immense ou Mick Jagger courrait et sautait 5 minutes avant, pour une version paisible et géniale, façon feu de camp, à l’acoustique, contrastant de façon éclatante avec les déluges de pyrotechnie, de lumières, de watts et de chorégraphies du reste du show.

Alors, oui, Angie dénote un peu dans un répertoire stonien réputé blues, rock, teigneux. Mais j’écoutais ces jours-ci quelques « vieux » titres, (Ruby Tuesday, Lady Jane, As Tears Go By (ce dernier écrit, il est vrai, pour Mariane Faithfull, mais bien écrit par les Glimer Twins, Mick et Keith…) : Angie n’est, ni, plus, ni moins « guimauve », et mérite selon moi, qu’on le ré-écoute et qu’on l’apprécie. Pour en finir avec la querelle vis-à-vis d’Hotel California, qu’Angie en ait inspiré les créateurs, ou pas, peu importe : c’est également un titre très, très recommandable. A ré-écouter, donc, également.