D'un séjour en Irlande (1978? 1979?), je suis revenu avec ça dans la tête, et aussitôt rentré, sur une K7!
On écoutait à la radio, et dès qu'on entendait le début du morceau, on appuyait sur la touche Rec ET la touche Play, et hop.
Le truc, c'était d'appuyer sur Pause, puis REC+Play, et quand le morceau débutait, on relâchait Pause sinon on manquait de précieuses demi secondes du morceau!!!
J'avais un copain qui avait le disque, le 33 tours, et, à l'époque, la copie sur k7 n'était pas aussi hadopisée que la copie de cd, de mp3, aujourd'hui... J'avais copié le disque, y avait d'autres titres moins kitch, certains même assez péchus. (Mamma Rock'n Roller, Do You Mind...)
Airport est le seul titre qui ait connu le succès, rangeant The Motors parmi les "One Hit Wonders"...
Je crois que le groupe, déchiré par les bastons entre musiciens et les beuveries, s’est très vite séparé…
Airport, a nearly one hit wonder by The Motors, is linked in my memory to a 1978 (or was it 1979?) language stay in Ireland. Two hits were on the air at the time if I remember, Airport and Brown girl in the rain by Boney M. Let’s forget Boney M….
I often talk about stereo tapes here. You had a blank tape in the recorder, and kept ready to press “record” + “play” buttons together to record the tune on the tape.
Most of the times you’d then miss the beggining of the song. The trick was to anticipate by pressing the “pause” button” before the sequence, and release “pause” at the first chord. It was quicker, more accurate… but on the long run damaged the tape, which could scratch, be cut or… go for a ride in the machine..
The Motors, a friend of mine had bought the record. Appart from Airport, were a couple of songs, some quite loud (Mamma Rock’n ROller, Do yoou Mind…) which could have been hits, and wore the promise of a future that will not occur, the members of The Motors decided more interesting to go on quarells, and even fights (oasis did not invent the concept!!!), rather than going on playing music.
Le rock'n roll, inventé par les cousins américains, a été d'une certaine façon transcendé et porté à l'état de phénomène culturel en Grande Bretagne, pays rock'n roll s'il en est. En attendant de développer cette théorie passionnante et subjective, www.monhistoiredurock.fr se penchera bientôt, non pas sur le berceau princier qui n'en a CURE, sur le phénomène TOMMY, de qui, des Who, hahaha, véritable Opéra Rock, dont l'ouverture se termine par
Mon histoire du Rock se penche sur les claviers du rock!
Wurlitzer, qui peut être autre chose qu'un juke box..
Orgue Wurlitzer
Moog...
J'ai souvent parlé d' "orgue Moog" pour nommer l'instrument caractéristique des 60's, d'Alan Price (The Animals, reconnaissables entre tous non seulement par la voix de Black blanc d'Eric Burdon, mais aussi par ce son de caractéristique de la partie clavier...)des Doors (même traitement, l’instrument de Ray Manzarek étant aussi caractéristique que la voix de Morisson). "Orgue Moog", ça sonnait bien....
Eh bien je disais des conneries. Ce son, le son des 60's, ne doit rien (évidement diront ceux qui savent) à M Moog. M Moog a bien créé des "instruments" electroniques, mais environ 10 ans plus tard, puisque le premier succès joué avec un orgue Moog, tout le monde le connait, c'est Popcorn!
Synthétiseur Moog
On le connait dans sa version "2", qui date de 1974, je croyais d'ailleurs que c'était LA version originale, en 1974...
Les instrument de Moog sont des synthétiseurs, des bidules à lampes, puis à transistor, puis à microprocesseurs qui transforment un courant électrique en oscillations qui sont ensuite filtrées, mélangées, etc. Tout le monde s’en fout mais je me souviens que mon père avait un cousin qui bossait à la maintenance du radar d’Orly et qui fabriquait à temps perdu tout un tas de bidules électroniques, j’adorais ça… Il avait fabriqué un synthé à transistor, c’était super. J’ai eu envie, plus tard, d’essayer de faire le concours d’entrée à L’Enac pour bosser « là-dedans », mais fallait être super balaise en math et bosseur. Mon ami Gilles L le fera, lui, et sera contrôleur aérien… J’abandonnerai l’idée de bidouiller l’électronique, ma capacité se limite à faire 4 soudures pour changer les composants de ma vieille guitare (Merci d’ailleurs Guitar’n Blues (http://www.guitarnblues.fr) qui fournit d’excellents composants).
Donc, l’instrument de Moog « descend » du Theremin, (on joue sur l’oscillation d’une onde)
Theremin
pas très loin des « Ondes Martenot » (très joli aussi):
Moog ira donc plus loin, grâce à l’arrivée du transistor et après avoir fabriqué des Theremin à transistor, on arrivera aux instruments electroniques appelés synthétiseurs, comme dans Popcorn donc.
Je m'en souviens encore, je pourrai presque dire quand je l'ai entendu la première fois, Popcorn: j'avais 11 ans. Mais la version originale est plus ancienne, 1969. Je revois le « poste de radio à transistor », de marque Grundig, à l’époque c’était de la bonne came, Sony viendrait, plus tard, balaiera tout ça. Le poste donc, monophonique évidement, mais y avait la FM… sur laquelle trônaient royalement les radios de l’ORTF France Musique et FIP « France Inter Paris », radio qui diffusait en quasi continue de la zique, plutôt de la zique « bobo » avant la lettre, et aussi des infos, un peu, et des conseils routiers distillés par des nanas à la voix suave et sans doute agaçante pour l’automobiliste enbouchonné…
Bref le « poste » trone sur un meuble de la salle à manger au rdc du pav’ de banlieue (ville nouvelle) où nous avons posé nos malles, en arrivant de ch’nord. C’est marrant, je revois bien le truc, et Popcorn qui joue « dans le poste »… J’adorais, et très vite, j’en viens à Kraftwerk, but c’est une autre histoire (c’est déjà assez fouilli comme ça)
Revenons à nos melotrons, enfin, à nos synthés, enfin, aux ORGUES WURLIZER ! (le melotron, une autre fois). Donc le Moog est un synthétiseur, un bidule eletronique, fait avec des transistors, et capable de simuler plus ou moins bien plusieurs instruments, des ryhtmes, etc. Vangelis (déjà entendu parler….) JM Jarre, Kraftwerk, et plein d'autres, populariseront le truc. La BOF de Clockwork Orange est jouée sur Moog (mais si, la cover de l'ouverture de Guillaume Tell.... La 9ème de Beethoven???).
Rien de tout ça pour nos Animals, Doors (Ray Manzarek !!), plein d'autres et même plus tard, et plus près de nous, Supertramp (ah, oui, Supertramp !!!!), et last but not least Madness ! Là, il s'agit non pas d'un synthétiseur, donc non seulement le terme ORGUE MOOG (Moog n’est pas un « orgue ») est impropre, mais en plus ces groupes, utilisent bien un « orgue », mais rien à voir avec les instrument Moog ! Il s’agit bien d’un orgue, electrique: les sons fabriqués sont sensés s'approcher des sons d'un orgue: on n'essaie pas de reproduire d'autres choses que des sons "d'orgue", dans un format compact (l'ancêtre étant l'orgue Hammond, conçu à l'origine comme alternative low cost destinée aux églises qui n'avaient pas les moyens d'acquérir un vrai orgue, mais vite utilisé par les jazzmen et autres soulmen). On obtient le son en faisant tourner des roues crantées devant un micro (bobine+aimant), et en amplifiant tout ça !!!
Mais le mythe reste attaché au Wurlitzer, peut-être à cause de son nom rigolo ? L’objet en question a pour nom sa marque, qui deviendra quasi générique : Wurlitzer. Ray Charles l’adoptera, sans doute, dans les « premiers », (What I’d Say serait le premier titre enregistre sur l’engin) suivi par tous ceux qui voudront associer ce son au son des 60’s et de la soul. D’autres fabricants se rueront dans la brèche (Fender, Yamaha…)
Roger McGuynn, dont nous fêtons aujourd’hui les 70 ans, est connu pour avoir enregistré avec les Byrds la reprise du morceau de Dylan « Mr Tambourine Man », et fait de ce titre un hit, en ayant accéléré le tempo dans un rythme plus rock’n roll.
Il explique comment l’intro caractéristique lui est venue, à partir d’un jeu en arpège inspiré du 1er prélude de Bach. En tout cas, cette intro à la Rickenbacker 12 cordes devint la marque de fabrique de McGuinn, qui du coup fit énormément (et au moins autant que le Who Pete Townshend qui les détruisait sur scene, et le Beatle Georges Harrison qui s’en fit offrir par la marque) pour la renommée de cette guitare mythique, en 6 ou 12 cordes.
McGuinn adopta cette guitare dans une tentative de surfer sur la vague « Beatles » qui déferlait alors aux USA. Ce désir d’adopter les codes des anglais pour suivre le mouvement alla d’ailleurs pour le groupe (appelé alors The Jet Set) jusqu’à se renommer Byrds, le Y singeant le EA du nom Beatles. Bien tenté, mais alors que Beatle est un jeu de mot avec Beat, le rythme, et Beetle, l’insecte, ou est le jeu de mot sur Byrds????
Enfin bref.
Bizarrement, ce groupe, et Roger McGuinn en particulier, est considéré comme ayant eu une influence majeure sur le rock, le folk rock et le rock psychédélique, et aussi le rock anglais « British Invasion ». Pourtant, en dehors de ce morceau, et d’interventions dans la bande originale du film Easy Rider, on n’est pas loin du « One Hit Wonder », groupe n’ayant eu qu’un seul vrai succès.
Le groupe de McGuinn est l’illustration parfaite de l’impact qu’ont eu les groupes anglais débarquant aux USA pour, comme l’a alors exprimé Eric Burdon (The Animals), « faire découvrir aux jeunes blancs Américains les racines noires de la musique qu’ils écoutaient (le rock de Presley) ». Derrière les Beatles et les Stones, le courant « British Invasion » ( incluant les Kinks, les Animals, les Troggs, les Pretty Things………..) « menaçait » de faire tomber aux oubliettes les Beach Boys, Jefferson Airplane, Byrds… Les Byrds eurent en premier lieu la tentation de se vanter d’être « la réponse américaine aux groupes anglais »… avant de très vite abandonner ce positionnement belliqueux.
On retiendra donc le jeu de guitare de McGuinn, sa maitrise parfaite de la Rickenbacker 12 cordes et sa capacité à la faire sonner et à exprimer en plein le fameux « Jingle Jangle ». C’est quoi ? écoutez l’intro de Mr Tambourine Man, la version des Byrds, of course…
Bob Dylan seems to have been the guy you ought to cover in the 60’s if ever you wanted to get a chance for success: The Animals magnified The House of the Rising sun (a cover cover, as Dylan’s version is indeed a cover itself). Roger Mc Guinn decided his Byrds would cover “Mr Tambourine man”. And in a great way. Take a folk song, speed up the tempo, sharpen the beat in a Rock mood, and there you are.
There was a thing in the mid 60’s: You were a British band, you loved the blues from down there Memphis or Chicago… You eventually (not necessarilly, but might help) get Rickenbacker to endorse you, and there you go.
Eric Burdon (the right guy to illustrate this, except the Animals did not get the Rick’s thing, what a pity!), would explain, later, that they went back down USA and tought young WASPs the roots of the music they thought they new: American youth had “forgotten” the blues roots of popular music, and hardly figure Presley’s Rock’n Roll was indeed inherited from slaves Blues culture…
Mc Guinn had an attempt to become “an American answer to british bands”. He soon forgot this quite agressive position, and kept going in the art of the Rickenbacker 12 strings… Mr tambourine’s intro is as itself a perfect demo of what Rickenbacker Jingle Jangle is, and of the Rickenbacker magnificence
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Mes K7, je les avais emportées avec moi à Londres. Avec le gros cassettophone vu l'autre jour. Tout dans une grosse malle "cantine".;;
Je ne POUVAIS pas partir sans MA musique!!! Donc aussi Téléphone. Pas trop, ceci dit, je crois....
Surtout le premier, plus rock. En réalité, le premier Telephone ne pouvait pas cacher l’influence des Rolling Stones, tant certains morceaux sont d’une évidente inspiration.
Il y avait à l'époque, pour faire genre 'Beatles contre Stones' (débat débile et médiatique avant l'heure, organisé par le manager des Stones, puisqu’on sait que les deux groupes s’entendaient plutôt bien, et s’entendirent, d’ailleurs, aussi sur le fait de se partager le « marché » grâce à cette opposition de façade ), un pseudo "Telephone contre Starshooter".
Starshooter me paraissait vulgaire et assez nul, gueulard et peu mélodieux. Rétrospectivement, il est facile de dire que les influences punk du groupe y sont pour quelque chose…
Deux de Téléphone venaient de Shakin' street, qui feront plus tard "Solid as a Rock", mais ça n'a rien à voir.
Très vite, j'ai trouvé Téléphone rasoir, simplet dans les textes, trop ado et trop variétoche. Au risque de faire hurler, un peu comme les texte d’Indochine. Au moins Téléphone s’est arrêté avant de devenir franchement ridicule…
Autant les débuts très (trop ?) stoniens ne pouvaient qu’attirer l’oreille avide de son rock qui était la mienne, autant, rapidement, le côté bisounours, feu de camp-colonie de vacances devint à mon goût rasoir. J’ai aujourd’hui un peu le même sentiment qu’avec Police, les 2 n’ayant évidemment rien à voir, mais la dérive gnangnan de ces deux groupes, abandonnant le son et la pêche des débuts pour des pseudo considération love/mondialistes un peu beaucoup médiatico-bobo-bonne-conscience me lasse.
Où est donc l’insouciante révolte (de bac à sable, c’est vrai, mais bon) des débuts ?
De nos jours (expression débile), beaucoup « rêvent » à une reformation de Téléphone. Outre le fait que les principaux intéressés ne sont, justement, sans doute pas intéressés par cette idée, je doute qu’alors cette hypothétique reformation nous donnerait du bon vieux rock, et si c’est pour entendre la même chose que ce que nous livrent Aubert ou Bertignac aujourd’hui… Les quelques passages (pourtant bien vus) de ces Messieurs dans Taratata (Won't Get Fooled Again de mes chers Who!!! ) ne sont pas de nature à faire oublier la mièvrerie de la fin du groupe...
Reste donc, pour le meilleur, quelques titres bien rock’n roll, des albums Telephone et (déjà, moins) crache ton venin, fortement inspirés par le grand Chuck Berrry(intro d’Hygiaphone…), qu’on écoute, et reprend avec plaisir entre deux cover des Rolling Stones..