samedi 29 juin 2019

Elton John, Farewell Yellow brick road , concert à Paris le 20 juin 2019

Elton John, en concert!


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Elton John Farewell YBR tour, la scène




Eh bien, après avoir vu Rocketman, je m’étais fixé de faire un article sur Elton John, sur ce que Mon Histoire du Rock lui doit, sur les titres qui m’ont émus, marqué… 

Sur Goodbye Yellow Brick Road qui à lui seul mérite un article..

.. Sur la tournée en URSS en ?? 1978?? J’avais vu à cette époque un reportage sur ce qui devait alors s’appeler FR3? Là aussi, un article devra expliquer, un jour, Bennie and the Jets en live à Moscou! (je vous conseille l'article de la page web Elton John, consacré à ce moment, (https://www.eltonjohn.com/stories/eltons-1979-tour-of-the-ussr-a-look-back ) dont j'ai parlé en mars 2013)

Un autre, peut-être un jour, sur 21 at 33, sur I’m Still Standing et I Guess that’s why they call it the blues, et ma période Londonienne..

Mais arrive le concert du 20 juin, de cette année 2019 où je ne jouerai pas à la fête de la musique. 



Pourquoi? Si tu en sais la raison profonde, fais moi signe! Un peu parce que cette magnifique idée se perd un peu dans les raisons nébuleusement évoquées par les villes, la faute au budget, tu sais, les charges qui incombent maintenant aux communes…. 

Un peu à cause de la sécurité, tu sais la sécurité… 

Pourtant, il y a deux ans, on avait joué en pleine rue, en plein soleil, en plein délire, en pleine vague d’attentats, et ça avait été vachement bien… C’est super naze parce que le groupe, bien secoué cette année suite au départ du batteur, et d’avoir trop aimé jouer ensemble trop la même chose peut être, et peut être aussi trop pas assez conscient qu’on donnait du plaisir aux gens pour qui on jouait, et que ça nous faisait du bien… 
Le groupe disais-je aurait bien eu besoin de ce vaccin anti “bouaf, je le sens moins cette année”… On devrait reprendre “fuir le bonheur de peur qu’il me quitte”… 

Donc Merci Sir Elton, grâce à toi (on se tutoie, les musiciens, hein? Puis toi, tu t’en fous, Sir Elton… en anglais, tu, vous, hien…) 

Grâce à toi, j’ai vécu 2 heures 40 “in wonderland”. Après tout, c’est le pays d’Alice, isn’t it? Ce concert fut magnifique. La scène, en forme de flipper, nous ramène à Pinball Wizard, avant d’écouter le sorcier du Piano, héritier de Jerry Lee Lewis qu’Elton John apprécie sans doute. Pinball Wizard, dont les notes s’égrennent dans la sono pendant qu’on prend place, avant l’entrée en scène du Maitre. 
Il arrive, à l’heure, la ponctualité est la politesse des rois dit-on… 

Et Elton John, bien secondé - est-ce secondé tant ils font groupe ensemble d’une souriante complicité - Par Nigel Olsson ( batteur), Ray Cooper (Percussioniste): c'est avec ce dernier qu'il fit cette mémorable tournée de 1979... John Mahon, Matt Bisonette et Kim Bullard sont avec Elton John depuis moins longtemps mais sont eux aussi bien dans le sujet! Ils n’écartent pas pour autant le guitariste venu “prendre le relai” de Davey Johnstone, forfait pour blessure… Je craignais un peu je l’avoue, d’avoir à “presque subir” une partie du concert fondée sur les titres récents, “à la roi lion” ou des remix “hip hopés” d’ancien titres. 

Sir Elton, en fin connaisseur de ce qu’il a lui même composé de meilleur sur les meilleures paroles de Bernie Taupin, nous offre une set list de rêve, sans une tâche, et dira-t-on sans un oubli! 
Je vous la livre, si ça vous amuse à la fin de l'article. J’ai concocté une playlist Spotify et Youtube sur cette liste. 
Malheureusement, elles ne restituent pas la magie des envolées sur Rocketman, la magie de Funeral for a friend, l’émotion d’un timbre de voix toujours debout, même si définitivement perdu dans les aigus, mais que Sir Elton transforme en descendant magistralement là où il montait jadis! 
Les tenues de scène sont moins exubérantes, mais le jeu est là. Il a moins de facilité à jouer debout, mais il se lève parfois quand même, par respect pour ce qu’il a représenté pour nous depuis tant d’années. 
C’est peut être un détail, pour vous? Il nous salue enfin, non sans avoir aimablement rappelé ses premiers concerts en France, et courtoisement passé sous silence l’odieux accueil que lui avait fait ce public à son premier passage en France, à l'Olympia à la fin des 60's… 

N’avait-il pas alors juré de ne plus revenir? Merci d'avoir oublié cela, et d'être revenu!!

Je conclurai d’un mot ce billet sur ce concert: Inoubliable.

Je recommande d'aller visiter la page eltonjohn.com 

Set list:
Benny and the Jets
All the girls love Alice
They call it the blue
Border song
Tiny dancer
Philadelphia freedom
Indian Song
Rocketman
Take me to the pilot
Sorry seems to be the hardest thing
Someone saved my life tonight
Levon
Goodbye Norman Jean
Funeral for a friend
Rose lies bleeding
Burn down
Daniel
Believe
Turn them on Sad song
Don't let the sun go down on me
The bitch is back
Crocodile rock
I m still stdg
Saturday night
 Encore (rappel)
Your song

Goodbye Yellow brick road

vendredi 21 juin 2019

Electro, de Kraftwerk à Daft Punk à la Philarmonie



Une promesse de grand moment….

Une exposition qui porte sur la musique, c’est forcément une bonne nouvelle…

Dans un lieu qui lui est dédié, whaou..

Sur un thème à priori pas hyper porteur, enfin, c’est ce que j’avais bien voulu croire…
Car tout indique que je me suis emballé un peu vite, que j’ai “mal lu”…

Je croyais venir et apprendre, comprendre, enrichir mon histoire du rock, sur la genèse, l’histoire, les techniques et “outils” de la musique synthétique, électronique.

Repartir en “sachant tout” des ancêtres des sampleurs et des boites à rythmes modernes, sur le passage du courant dans des tubes, puis des transistors, puis des circuits intégrés….
Entendre et lire les acteurs actuels de l’electro se référer à leurs mentors (ce que laisse croire l’affiche..)

Voir, entendre surtout et pourquoi pas “toucher” un Fairlight CMi, un Vocoder en action (et pas tout en haut d’un présentoir)..

Comprendre pourquoi la synthèse FM chère à nos DX7 est différente de la synthèse soustractive....

Avoir des trucs à entendre et à lire sur les groupes, Kraftwerk, Tangerine Dream, Gershon Kingsley...
.... Vangelis? Georgio Moroder....

On le comprend, l’expédition à la Philharmonie a été un tantinet décevante.
Oh, il y a bien une dizaine (suis-je mesquin? Est-ce que je compte mal?) d’instruments, dont quelques ancêtres remarquables: Ondes Martenot, Thelarmonium, et quelques synthés mythiques sont bien là, mais l’expo est plus un parcours contextuel qu’une expo destinée aux musiciens.

Le commissaire de l’exposition, Jean-Yves Leloup le précise d’ailleurs “On aurait pu sous-titrer l’exposition 'Codes et cultures' ou 'Cultures et imaginaires'. “. C’est assez vrai, et cela aurait été peut être plus juste.



lien vers le livre de l'exposition, parfait complément, et superbe témoignage.

Je n’ai donc pas tout à fait trouvé ce que j’étais venu chercher, mais n’en fais pas le reproche à ceux qui ont œuvré pour cette exposition: sociologique et culturelle plus que musicale ou technique,
"Electro : de Kraftwerk à Daft Punk" ne démérite pas. Le parti pris est clair, et la démarche expliquée et justifiée.

La critique (au sens littéral) que je fais ici ne remet pas en cause la qualité de ce qui est présenté, de la façon dont c'est présenté, mais plutôt un regret de ce que je n'ai pas trouvé, parce que j'ai cru que c'est ce que j'allais y trouver.

Gardons le regret que les instruments, ceux qui sont présentés (hommage ici à Jean-Michel Jarre qui prête une belle partie de sa collection) soient un peu “relégués au second plan”. Et espérons que les non initiés arrivent à comprendre que ce truc sous vitrine exposé dans une reconstitution de studio est la harpe laser qu’il utilise en concert!.