dimanche 24 novembre 2013

Elton John au château d’Herouville

Elton John


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qui a sombré dans la variétoche mais fur en son temps assez rock'n roll et plein d'auto dérision. Il est vrai qu'outre manche, la distinction pop/rock/variété n'existe pas et... c'est tant mieux.

J'avais ça aussi, sur mes K7, Elton John .... Rocketman!

Tout le monde se moquait déjà de lui en, 1974, et lui le premier... Regardez le film Tommy, où il tient le rôle du Pinball Wizard, son accoutrement est une auto-satire qui montre à quel point ce type génial ne se prend pas au sérieux !!!

Pourtant, derrière ce personnage quasi clownesque, showman abandonnant le rock psychédélique pour la variété, qui deviendra le jet-seter apprécié de la Couronne britannique ET ami néanmoins de la would-be mythique princesse, il y a un immense mélodiste, pianiste hors pair (et pianiste patenté, 1 er prix de la Royal Academy svp).

J'ai déjà dit son talent sur un extrait du concert à Moscou (rappelons-nous que Sir Elton est le premier artiste de rock à aller jouer « là-bas » en 1979, et expliqué le détail pour vous.


Ici, on le voit en session d'enregistrement pour l'un des titres de ce magnifique album qu'est GYBR, Goodbye Yellow Brick Road (Ecoutez l’album, pas un seul morceau à jeter, du vrai rock, explorant différentes facettes du genre, pas de la variété, faisant mentir ceux qui collent sur ce type extraordinaire cette minable et méprisante étiquette).

Cela étant, mais on en reparlera car ce grand Homme mérite qu’on y revienne, même quand il cèdera à la « facilité » (fésé-le, vous..) du son FM, de la « variété », au cours des années 80 qui ont vu tant de choses s’affadir, ce qu’il composera sera encore du grand Elton John (Single Man, puis ‘’I’m still standing », qu’on chantait à tue tête dans les rues de Londres, tôt le matin en sortant de soirées…)

Enregistrement, donc, dans ce qu'il appelait Honky Chateau, car c’est lui qui donnera ce surnom à ce studio résidentiel, l’un des premiers du genre, qui garde pour une poignée de connaisseurs une aura fabuleuse et le triste parfum nostalgique des belles choses disparues… le Chateau d'Herouville (pas loin de Pontoise, Magny en Vexin, Gisors.. Si j'avais su ça en 1978/1982!!!), "château" mythique dès lors qu'on veut parler de Rock'n Roll en France, et pas seulement de Rock'n Roll.

Charlie Watts fit beaucoup pour la renommée du lieu, puis vint Elton John, qui va y enregistrer 3 albums mémorables, T-Rex, Higelin, Gratefull Dead, Bowie, la liste est longue, longue…La fille de Michel Magne (Le fondateur des studios, mais aussi grand compositeur de musiques de films… Les Tontons Flingueurs, par exemple (mais pas "Ne nous fâchons pas dont j'ai déjà parlé)) dit qu'on entend toujours Elton John chanter dans la cour abandonnée….

Cet endroit mythique, laissé aux mauvaises herbes, et que la rumeur, comme un mauvais « running gag », relance périodiquement, promettant la reprise, la restauration, la relance, le renouveau, contient toujours, car des photos le montre, le fameux piano dont joua Sir Elton…

(Pour en savoir plus sur ce chateau mythique, voir la page FB du chateau d'Herouville, on voit EJ enregistrer Candle in the wind, et c'est magique)


vendredi 15 novembre 2013

Le Rock progressif

prog rock...


Rock planant, 



llustration video-sonore modifiée grâce à l'aide éclairée d'Alain. Merci de ton soutien.

C’est des courants du rock que je connais le moins, étant plus attiré par le rock rythmé et furieux, le cri primal cher à Iggy Pop

Sauf à considérer Krafkwerk, Alan Parson’s Project comme issus de ce courant, j’avoue ne pas être très pointu sur Genesis ("Supper's Ready, 23 minutes..., Emerson Lake And Palmer, Marillion ou Magma, (avec les paroles dans une "langue" bizarre, issue d'un rêve de Christian Vander...Herouville n'est jamais très loin) ce dernier étant à mon goût le summum du casse pied..

Je me souviens d’avoir acheté, sans doute entre 1977 et 1980, à la braderie de Lille et pour quelques francs, deux 33 tours de Yes (ainsi que deux de Status Quo, preuve d’éclectisme…). Les pochettes étaient extraordinaires, je me souviens de celle de « Fragile », l’autre devait être « Close to the Edge » : Je trouvais, je trouve encore, ces exercices de style trop « free jazz » à mon goût, et reste peu réceptif aux 18 minutes de logorrhées dont cet album, mais aussi ceux de Magma, de Jethro Tull (la célèbre « Bourée » qui a bien failli illustrer ce billet, inspiré par une suite de Bach, était pourtant assez bien vue, ou, sur le même album, "We Used to Know", que les Eagles ont visiblement écouté avant d’écrire Hotel California !!), sont de « bons » exemples, comme les premiers Pink Floyd (dont le nom n'évoque absolument pas un flamand rose, évidement)…

Ce courant, et ses groupes les plus emblématiques, renaitrons de leurs « cendres » dans les années 80, et adouciront leur propos dans une démarche plus accessible, au premier rang desquels ledit Pink Floyd, dès « Dark Side Of The Moon », (à vrai dire dès que ce pauvre Syd Barett s’éloignera), mais aussi plus tard, Yes, (années 80 : "Owner of a Lonely Heart"), Genesis (Abacab) Tiens, un batteur qui chante…), rendront enfin le genre populaire et…. Audible : Genesis étant probablement le plus fidèle à ses origines et le plus habile à démocratiser le genre sans en dénaturer (trop) le propos : Pink Floyd avec The Wall étant à mon avis, à l’inverse, une démarche plus commerciale (tendance rock FM) et moins « pure », un peu comme Yes et son « Owner….. », très, très, très marqué 80’s…

D’autres pourront ainsi suivre ce courant « neo-prog-rock » , comme Marillion, mais aussi, d’une certaine façon Mike Oldfield, dont les premiers albums sont à mon avis remarquables, et dont on reparlera.


Mais les genres se mélangent parfois, et Deep Purple, trop souvent marqué, étiqueté, groupe de Hard Rock, est à l’origine très proche du prog rock : ré-écoutez « Child in Time », ou le premier album du groupe, pour en être convaincus !!! Et même sur le très rock « Machine Head », « Lazy » morceau magnifique, est de toute évidence une rechute prog-rock du groupe, extraordinaire (et en plus mon cher cri primal du rock y est : parfait). Tiens, j’arrête là sur Lazy, j’en parlerai un autre jour, ça vaut le coup.


Ne serait-ce que pour ne pas voler la vedette de ce post à Genesis, qui reste assurément un, le symbole du groupe prog rock ayant traversé le temps avec panache.

mercredi 6 novembre 2013

AC DC groupe de Hard Rock ????? N’importe quoi

AC/DC

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Il est de bon ton de dire qu' AC/DC est un groupe de hard rock vulgaire et sans finesse , mais c'est une erreur..




Voici le 59 ème billet de ce blog, et j’allais écrire, « le premier qui parle d’AC/DC » tant le précédent (sur Highway to Hell) me semble nécessiter que le clou soit enfoncé !!

Etonnant, non ? AC/DC, « toute ma jeunesse », en fait !!!

Mais l’idée de départ de ce blog était « sur mes K7,il y avait » : Or, peu d’AC/DC sur mes K7 ! J’avais, en 1982, au moment de partir à Londres, tous leurs 33 tours jusqu’à Black in Black…. Sauf en fait… Highway to Hell, qui fit l’objet d’une K7 quelques semaines avant que je ne courre chez le disquaire

Mais il est grand temps de lever ici une ambiguïté, de casser une légende urbaine (j’en fais trop ? ah bon ?). Voyez plutôt (pas le chien haha).

Je vous entends d’ici (assis d’ici, hahaha) ! « beurk, du hard rock, du Heavy Metal , c’est lourd et c’est moche… »

AC/DC, groupe de Hard-Rock ? Ecoutez Night-Prowler, (sur Highway to Hell) et revenez en parler !!!

C’est un blues, un vrai, comme le groupe savait alors nous en offrir depuis… toujours.

Car AC/DC est un groupe de Blues, qu’on se le dise. Du blues musclé, du blues devenu rock FM au tournant des années 80, faut bien vivre, mais du blues, du vrai, tenez :

Ride On sur Dirty deeds done dirty cheap

Night Prowler sur Highway to Hell

Little Lover et the Jack sur High Voltage

Go Down, Dog Eat Dog, Overdose Hell Ai’nt a Bad Place to be sur Let There be Rock.

Je ne mentionne aucun titre du magnifique Powerage, et pourtant… mais je ferai un billet sur cet album, qui est à mes yeux le meilleur du groupe… On reparlera donc de ma théorie blues-rock sur AC/DC à cette occasion!!!

Pour en revenir donc à mon propos, ce groupe, formé par les frères Young au début des 70’s. On parle souvent des Young qui jouent dans le groupe (Angus et Malcolm), mais le grand frère Young est aussi de la fête, puisqu’il produit le groupe (après avoir produit les Anglais The Easybeats (mais si !!! "Friday on my mind" !!!).

Affaire familiale donc, que ce groupe d’écossais émigrés en Australie.

Viendra s’adjoindre aux deux frères un chanteur, Bon Scott, dont tout le monde connait la fin tragique en 1980, dans le froid de Londres et les vapeurs d’alcool. Si ce type là n'a pas une voix et un groove de bluesman.....Le type était terriblement alcoolique, « capable », en état de manque, de s’enfiler de l’after-shave au réveil… Ce triste fait divers nous priva d’un chanteur hors pair, « lead singer » reconnu, que son successeur ne pourra jamais vraiment remplacer, et qui ne me convaincra pas, si ce n’est sur Back in Black : mais cet album est encore très marqué par Bon Scott, puisqu’il avait co-écrit certains titres, et avait même commencé à en enregistrer certains ce mois de février 1980…

Les influences du groupe sont, comme le montrent les titres cités plus haut, blues, blues rock. Les membres compositeurs revendiquent l’inspiration de Muddy Waters, entre autres, et, évidemment de Chuck Berry (pas uniquement dans le Duck Walk, repris par Angus Young). La structure des morceaux (mesure binaire, gamme pentatonique, solo de guitare….) est très fidèle aux classiques du genre, et pour certains, assez figée leur faisant dire que « c’est toujours la même chose » : Le même reproche est fait à Status Quo

AC/DC, trop vite catalogué « vilains garçons », et hard rock, est devenu, avec l’arrivée de Brian Johnson, plus froid, plus impersonnel, moins blues et plus « rock fm ». Les albums des années 80 auront du mal à (me) convaincre, et même si un titre émerge, de temps en temps (ThunderStruck, à l’intro magnifique !), la magie n’est plus là. Après Bon Scott, c’est le batteur Phill Rudd qui a quitté le groupe, et l’avenir montrera à quel point le batteur, bien qu’il semble caché, loin, derrière ses futs, et hélas rarement dans la lumière, est pourtant au premier plan quand il s’agit de marquer la couleur stylistique d’un groupe rock : Phill Rudd reviendra donc en 1994, et la magie Blues Rock réapparaitra dans le groupe !!!

AC DC, c’est du blues, j’espère vous avoir convaincu ! Maintenant que vous êtes réconciliés avec la famille Young, retournez à vos platines écouter les premiers albums, jusqu’à 1980…. Le mot de la fin est à KeithRichards, qui est, après Chuck Berry, sans doute l’un des maitres du genre ! Si Keith adoube AC/DC, on n’a plus rien à dire… Comme ses éloges vont à Powerage, et que je partage cet avis, nous en reparlerons…..