jeudi 27 juin 2013

Quadrophenia The Who, Pete Townshend

Quadrophenia

L’odyssée des MODS: Quadrophenia


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The Who, au meilleur de leur forme

Hey Mates! Un évènement cultissime est passé inaperçu !! Quadrophenia le film ressort sur les écrans !!! ALLEZ -Y !!!!!


Sur mes K7.... Quadrophenia second "opéra rock" des Who. (de qui? hahaha). Un film culte, réalisé un an après la sortie de l'album, ajoute à la bande son quelques titres Rythm'n blues des années 60, puisque l'action se situe en 1964 (on reverra ça plus tard). Autant Tommy, réalisé assez longtemps après la sortie de l’album, est très « marqué », semble aujourd’hui démodé, mais garde le charme d’un style psychédélique très marqué, autant Quadrophenia est moins daté, et reste donc plus regardable aujourd’hui.

Détail rigolo, Sting joue dans le film, c'est 'The Ace', "The Mec", il a la classe, le scooter Vespa "GS", et tout.

Ma soeur m'avait offert une parka identique à celle que porte "Jimmy", l(anti) héros du film! La parka est restée "affichée" dans ma chambre, sortir avec dans la rue (ce que j’ai fait, 2 ou 3 fois) était prendre le risque de se faire péter la tronche… Je m’étais fait courser par des pseudo punk, un jour, dans Versailles, ces conneries n’étaient pas pour moi….

Ce film est, de façon absolument définitive, le film musical qui a marqué mes « années lycée ». Mais avant cela, l’album qui a servi de support à ce film est probablement dans le top du top 5 des albums « milestone ». C’est naze, mais j’ai des frissons à chaque fois que j’écoute le disque ! Pas seulement, pas tellement d’ailleurs, par nostalgie. Les mélodies, les arrangements, la construction, aujourd’hui encore(j’écoute le disque en ce moment), me paraissent « sans faute », prenantes, émouvantes.

Concept, puisque l’époque était aux concepts, ce héros est quadrophenique, c'est à dire qu'il a un double dédoublement de la personnalité !!:

4 Personnalités, 4 membres du groupe (The Who), 4 thème dans l'album, chacun écrit et chanté par l'un des membres du groupe.(vous trouverez une description des thèmes, tout ça, sur la page Wikipédia..C’est la « trouvaille » du scénario, je veux dire du livret puisqu’il s’agit d’un « Rockopéra »… Comme souvent, Pete Townshend compose avec générosité ses morceaux en pensant à donner l’occasion aux membres du groupe de donner le meilleur d’eux-mêmes : déjà sur My Generation (faudra raconter), il écrivait à Entwistle un solo de… basse !

C’est surtout une œuvre (oui, oui) d’inspiration romantique, dans le sens de l’expression de passions exacerbées, d’une outrance de la passion sur la raison, et d’expression des états d’âme par le biais de l’art. Telescopage de l’histoire puisqu’on raconte en 1979 (en pleine crise économique) l’histoire d’une jeunesse de 1964, paumée entre parents bien comme il faut, et promesses d’avenir glauque. Le type est moche, il est paumé, (il s’écoute un peu beaucoup aussi, tiraillé entre admiration de « The Ace », le leader, son rejet de la culure Mods (Is it Me ?) et son désintérêt de tout (I’ve had enough), sa crise d’ado, tendance qu’est ce qui m’arrive (Is it in my head ?), son refuge dans la musique (Love reign o’er me).

J'ai vu le film la première fois à Versailles Porchefontaine en ?? 1981? Dans un cinéma qui n'existe plus aujourd'hui: (Je cherche le nom de ce cinéma dans ma pauvre mémoire depuis des années. Juste après le pont de chemin de fer, sur la gauche... (Damned, je fais une fixation et j'aimerai bien retrouver ce nom). Je me souviens des Pogos endiablés sur le chemin du retour, avenue de Paris, je sais pourquoi LOUIE LOUIE est pour moi un morceau culte, un étendard de cette époque et de cette culture. (regardez le film). Je sais pourquoi j’ai voulu aller vivre à Londres. Parfois il me semble que c’est pour avoir beaucoup écouté Madness. Non. Madness viendra presque « après », comme en filiation directe. Londres, c’est pour moi d’abord les Who, My generation, Quadrophenia (mais aussi Tommy of course, et la performance à Woodstock !!) Je reverrai le film à Londres… évidement ! En late night, on avait 2 films de suite pour le prix d’un, tard, très tard, le soir, dans un glauque cinéma de quartier.

Bizarrement, ce double album, ce film, voulu comme un hommage des Who à leurs fans les Mods, annonce en fait le mouvement Punk, tant dans l’esprit (Cut my Hair, The Punk and the Godfather, Bell Boy..) que dans la musique, pourtant construite, léchée, mais chargée en accords de guitare « basiques » (powerchords, presque inventés par Pete Townshend, accords sur 2 cordes (accords de 5ème de dominante), simples mais puissants, sauvages.

Les Who vivront un cauchemar en tentant de jouer cet album sur scène : bourré d'effets (bandes son avec la mer, melotron (qui sait ce qu'est un MELOTRON? Je vous dirai ça, 'suffit de demander gentiment), lignes à retard.... ce qui fait qu'ils n'arrivaient jamais à jouer "ensemble" en live. Pete Thowshend finira par détruire les bandes en plein concert... Donc, Quadrophenia, avec pas mal de morceau instrumentaux assez imposants et plutôt agréables. L’un d’eux, The Rock, est assez représentatif de la fougue du batteur-fou Keith Moon, et des 4 thèmes du double 33 tours : Bell Boy, Is It Me? Helpless Dancer et Love, Reign O'er Me. (celui qui passe, juste en ce moment.)



samedi 22 juin 2013

Birth of Pop, quand Arte montre à France 2 qu'on peut parler Rock en prime time

Rock'n Roll et télévision: 

Arte, Birth of Pop

Aujourd'hui Arte montre (et ce n'est pas la première fois) qu'une émission sur la culture rock est, non seulement de la culture, mais possible, et peut être intelligente.

On est loin de la fête de la musique présentée par Patrick Sébastien, à base d'Adamo et d'Enrico Macias.

Bah, j'ai rien contre tous ces gens-là, (enfin j'ai pas grand chose pour, quand même, en tout cas pas trop de gout pour), mais on va nous expliquer que la musique a sa place sur France 2 avec ça, et pour le coup c'est vraiment démago et "opium du peuple".

Quand je pense que ces bien pensant là jouaient l'indignation et pinçaient le nez en parlant de TF1 ... pour en arriver au même résultat...

Birth of Pop, donc, documentaire sur la naissance de la culture pop au début des 60's, occasion d'entendre de nombreux extraits musicaux.

Et pas seulement les sempiternels extraits déjà vus 1000 fois.

Evidemment, part belle faite aux Beatles, mais dans une approche assez différente de ce qu'on a l'habitude de voir et d'entendre, extraits au Cavern Club et à Hambourg, concert au Shea Stadium et interview de Klaus Vormann... bien vu. Bien sûr, j'aurais aimé une part plus large aux Animals ou au Kinks (quoique le thème, Pop, soit un peu étranger aux Animals, définitivement Blues...mais les Kinks... dommage!)... Et même les Who, pourtant trop rarement cités dans ce type de documentaire, alors que c'est en la matière l'un des groupes qui a eu une recherche esthétique au moins aussi marquée que les Fab Four, par la volonté de Townshend... on en reparlera. En revanche, une citation des Stones, vraiment pas pop, mais un extrait rarement vu.

Le documentaire, qui n'est pas exclusivement musical puisque la mode y a une large part, va jusqu'à Bob Dylan et les Byrds (Roger McGuinn fait de nombreuses interventions) puis fait intervenir le groupe Revolver, dans le décors de Carnaby Street (qui est devenue une galerie commerçante branchée décevante...), mise en perspective pas stupide: Ce jeune groupe revendique une influence pop et mérite cette filiation.

J'avais raté la première partie de ce documentaire, je suis content de ne pas avoir raté cet épisode!

dimanche 16 juin 2013

Keith Richards, LIFE,

Keith Richards, LIFE

Life, de Keith Richards 
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Keith Richards nous parle de sa vie, du Rock'n Roll, du Blues!!!

 Je viens de terminer ce bouquin de souvenirs de Keith Richards, le magicien du riff, l’ex enfant terrible du rock. Pas seulement pour faire bien et frimer dans les soirées, je l’ai lu dans le texte, an anglais. Les années d’études passées à Londres ne m’ont pas servi professionnellement, il faut bien que ça me serve « in real life »… 

L’avantage est qu’on savoure pleinement la langue (mauvais jeu de mot avec le logo du groupe depuis 1971 et Sticky Fingers) de Keith Richards, imagée et pas toujours vulgaire…


Le récit de son enfance n'est pas des plus passionnants. C'est pourtant sans doute important dans la construction de son personnage, mais la façon dont les faits sont relatés n'est pas remarquable; la bio de Pete Townshend (Who I Am) est sur cette période, mieux écrite. 

En revanche, beaucoup d’anecdotes passionnantes sur la vie des Rolling Stones, l'évolution du groupe, les rencontres que Monsieur Riff a fait tout au long de sa vie. Evidemment, il a toujours le beau rôle, et on ne doit pas prendre le point de vue qu’il développe pour vérité historique. 

Mais je m’attendais à plus de mauvaise foi de la part d’une telle star, d’un personnage dont l’ego surdimensionné est légendaire. De nombreux passages montre un type finalement très honnête sur ce qu’il doit musicalement aux grands personnages qu’il a rencontré et qui lui ont beaucoup appris (pour les spécialistes, en particulier sur l’utilisation des accords « open de sol » et de guitares a cinq cordes). 

On lit,et ça m’a passionné, le récit des débuts, dans cet appartement sordide et pas chauffé de Londres, les séances interminables où Brian Jones et Keith Richards écoutent en boucle les 45t de Muddy Waters et autres recrues de Chess Records, pour en capter la technique, le riff, le son… 

On voit également le mode de fonctionnement très autocratique des « Glimmer Twins », Mick Jagger et Keith Richards : véritable binôme presque « groupe dans le groupe », les autres membres étant écartés de tout processus créatif – Richards semble trouver tout à fait normal de rejouer les parties de guitare de Mick Taylor (pour celles de Brian Jones, sur la fin, il avait des excuses, ce dernier étant devenu incapable de jouer), de s’approprier ses riffs et de ne jamais créditer les autres membres des créations du groupe. 

De façon assez rigolote, Keith Richards affiche une admiration pour les bluesmen black qui l’ont inspiré, et un regard gentil et un brin condescendant sur ceux dont il a aspiré les techniques, piqué les riffs, s’étonnant du départ de Taylor, qui ne pouvait que vivre dans son ombre. Il parle longuement de Graham Parson,de Bobby Keys, insistant plus sur les amitiés (sincères) que sur l’apport musical de ces dernier aux Stones… (on leur doit quelques morceaux de légende des Stones à une époque ou Richards était dans les bras de sister morphine, et probablement un appuis considérable en live). L’évolution des rapports avec Mick Jagger fait l’objet de nombreux passages, parfois assez marrants. A lire, donc, les vinyls des Stones sur l’electrophone… 

A relire, aussi, ensuite, par passages. Mon histoire du rock y a appris beaucoup, et je reviendrai sans doute sur certains épisodes.


mardi 11 juin 2013

1963


1963  MON HISTOIRE DU ROCK

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la K7, la Beatlemania, 

le premier disque des Rolling Stones, 

et la naissance de Mon Histoire du Rock!

Si le post d’aujourd’hui revient sur année 1963 dans l’histoire du rock, dans mon histoire du rock, ce n’est bien sûr pas un hasard, et ce n’est pas par manque d’inspiration. L’idée est « bien sûr » de saluer l’année qui m’a vu naître, au regret de n’avoir pas, évidemment, de souvenir auditif de cette année, ni des 3 ou 4 qui suivront..

Y a pas de hasard, je suis donc né l’année où Les Rolling Stones, bien aidés par les Beatles, ont sorti leur premier disque. Le disque en question « Come On » en face A, est sorti le 7 juin. Mes parents n’étant pas très portés sur la « musique de jeunes » (de jeunes de l’époque), c’est pas l’écoute de ce 45t qui m’a donné envie de naitre 5 jours plus tard… ç’aurait eu de la gueule, mais non.

Sagement, timidement, les Rolling Stones commenceront comme un groupe de reprises, très marqué Chicago Blues ; ce sera donc une reprise de Chuck Berry (l’un des alchimistes de la transformation du Blues en Rock’n Roll) La face B est aussi une reprise, de Willie Dixon (lui aussi poulain de Leonard Chess et du fameux label Chess Records)… Leurs compositions arriveront plus tard, ils seront avant bien aidés par leurs ainés Mc Cartney et Lennon qui composeront pour eux en novembre 1963 (I Wanna Be Your Man).

50 ans plus tard, à un jour près, le groupe de vieux dans lequel j’officie fera son premier concert, y a pas de hasard, là, si ? Pour un groupe qui a commencé par des reprises des Stones, et auquel le nom et chaque composition fait référence???

C’est aussi en 1963 que les Beatles sillonneront la Grande Bretagne pour promouvoir leur « Love Me Do », enregistré en juin 1962.. C’est, 20 ans plus tard, ce titre qui accueillera mes premiers pas lors de mes deux années de résidence à Londres en plein revival Beatlemania (un mot inventé en 1963 !!!). C’est d’ailleurs en 1963 que les Fab Four sortiront leur premier album.

En me documentant pour cet article (j’invente rien, mais je ne sais pas non plus tout par cœur), j’apprends un truc étonnant : Ce blog a pour prétexte de relater « ce qu’il y avait sur mes cassettes » : la cassette audio (k7) était dans ma jeunesse un vecteur énorme de notre culture, comme le 45t l’avait été dans les sixties pour nos ainés:

Eh bien la cassette audio a été « inventée » en 1963 !!! Mon père avait vers 1968/69 acquis un cassetophone, pour son boulot : je le détournerai quelques années plus tard pour enregistrer mes « idoles » à la radio :

Merci Monsieur Philips, Merci Madame 1963 : MonHistoire du Rock pouvait commencer.



mardi 4 juin 2013

Taratata puisqu'il faut en parler..

Taratata

Je dois être franc, je ne regardais pas systématiquement Taratata. Je suis pas fan de Naguy.

Sincèrement, j'aurai préféré ne pas avoir à en parler. J'avoue que je considérais tellement que cette émission était là que parfois je négligeais de penser que je devrais la regarder de peur qu'elle s'arrête et que je me mette à regretter ma faible assiduité...

D’aucuns pourraient donc trouver superflu, opportuniste, le fait que je me joigne à la (vraiment très grosse) liste de ceux qui regrettent l’arrêt de la seule émission rock, sur le rock and roll, pour le rock n'n roll de la télévision nationale.

Ok.

Ok, la tendance à la nostalgie me (re)prend.

« Ils » l’arrêtent juste quand j’avais décidé de la regarder davantage, cette émission. Quoi, la seule occasion de voir des groupes jouer en live !!!

Il faut tout de même saluer la constance de Naguy, la qualité de la programmation, sa diversité, la justesse du choix de ce format live enregistré. Taratata était du coup incontournable et nous a offert de grands moments. C’est juste assez nul de devoir maintenant considérer cette émission comme faisant partie du passé.

Où on pouvait voir Madness jouer à la télé française, Pony Pony Run Run reprendre… Madness…. (c'est fait expres, hein ) Tryo reprendre Boris Vian….

Parce que, oui, le principe du truc était de faire faire des reprises aux invités… de belles surprises… et des duos créatifs, aussi

M et Dutronc (Thomas) reprendre Brassens, Lavillier reprenant Nino Ferrer pour pas qu’on l’oublie, Superbus avec Daniel Darc

Avoir l’honneur de Muse dans son salon, Chris Isaak, et… enfin, la liste est… finalement trop courte.

Enfin bref.

Arrêter une émission, ne pas l’arrêter… Dommage, évidemment.

Pour conclure, il faut bien constater que c’est regrettable, et, qu’en outre, il faut pas être très futé, pour arrêter une émission juste avant la célébration de son 20ème anniversaire, ni très respectueux, des spectateurs et de ceux qui la font.

C'est trop con de mourir à pas 20ans...

… Y a une solution, c’est de la jouer à la Carembar/ Monsieur France Télévision, fais un communiqué de presse qui dit « bouh, vous l’avez cru, c’était une blague pour les 20 Ans de TARATATA»

T’AS PLUS QUE CA A FAIRE Monsieur France Télévision. Remets-nous Taratata à la télé.

Dis-nous que c'était une blague.

dimanche 2 juin 2013

The Blues Brothers le Film, la Musique, et l'esprit, surtout.

THE BLUES BROTHERS


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The Blues Brothers.... 

Le meilleur film Rock'n Roll? l'esprit de la Soul et du Blues,  The Blues Brothers. 

Ma soeur m'avait dit d'aller voir ce film. J'étais en première - en terminale? Bref, à l'époque les conseils de ma soeur.... 

Je boudais le film. 

Comme beaucoup de monde, je m'imaginais un film bouffon, une énième comédie débile vaguement fondée sur un prétexte musical, un Grease, un American Graffiti. 

Je boudais le film à l'heure des Quadrophenia, Tommy et autres The Wall,. (Promis, finie l'anaphore). 

Arrivant à Londres, pour deux années mémorables, un copain me poussa à aller voir ce film quand il entendit...ce qu'il y avait sur mes K7... 

Mais il fallut qu’un soir, alors que nous étions chez des copains de promo, à une soirée, un petit groupe de jeunes Mods anglais tapent l’incruste 

– Ding dong, We’re just here for a couple of minutes, virent le 33T qui tournait, le remplacent par celui qu’ils trimbalent avec eux (The Blues Brother’s Soundtrack) sans la pochette, piste 4 (ne cherchez pas…) Shake Your Tail Feather du Genius (Ray Charles). J

e crois que je suis allé voir le film en late night le week end suivant. 

Ce film culte donc, n'en déplaise au Blaise mal à l'aise sur lequel pèse la honte d'avoir boudé le film à ses 18 ans, ce film (de J Landis, qui signera ensuite entre autre le clip de Thriller) est en réalité un hommage ENORME de deux gagmen américains au Blues, et la dernière occasion de voir une prestation (et de la conserver grâce à ce film) de quelques géants du blues: 
Au départ, il y a le SNL, Saturday night Live, émission de divertissement dont les débuts remontent au milieu des années 70. Canal + s'en inspira forcément pour Nulle Part Ailleurs, tant le duo De Caune - Garcia semble copié sur le duo Dan Aykroyd-James Belushi. Ce duo donc (l'américain) compose chaque soir des sketches, saynètes, déguisés, chansons... 

Ils créent deux personnages "récurrents", qui prennent vie au long des émissions, les frères Jake et Elwood Blues: 

Les Frères Blues! 

Déjà, parmi les musiciens qui accompagnent leurs prestations, des anciens de la maison de disque Stax (Memphis), oui, des anciens de Booker T and the MG's !! Donald "Duck" Dunn, bien sûr, et aussi Steve Cropper. 

Au fil des soirées où apparaissent les frères Blues, et grâce à la ferveur des deux "frères" pour conserver la mémoire du blues originel, germe le projet de monter un groupe, sortir un disque et tourner... Entre 1978 et 1982, ce sera le succès. Le film, donc, ponctuera cette aventure en 1980, et sera l'occasion de voir en situation (car ils jouent un personnage du film, qui soudain se met à chanter!), une ribambelle de stars de la soul et du blues, la plupart oubliées: cherchez, vous trouverez. 

Par exemple, Cab Calloway (chef d'orchestre du mythique Cotton Club), inoubliable en concierge du pensionnat, faisant attendre la foule en délire lors du concert final, en reprenant "Minnie the Moucher". Il fut dit-on très surpris qu'on lui demande de faire une version "classique" de son standard, lui qui avait pris l'habitude de la remettre en permanence au gout du jour, version soul, version disco...Cab Calloway, qui fut une star (Hello Dolly, le Cotton Club (le vrai club, pas le film de Copolla, quoiqu’il y fasse me semble-t-il aussi une apparition, Porgy And Bess mais aussi "You rascal You", que Gainsbourg repris avec Schmoll (vielle Canaille)) connut à 72 ans un regain de gloire... Revoyez ce film, et traquez les stars qui apparaissent ici ou là: ce film est un catalogue vivant du blues, de la soul, de la Motown et de la Stax.... 

Merci à Dan Aykroyd et James Belushi, pour ce film sur le blues et la soul, ce film blues et soul, ces légendes du blues et de la soul. En 1982, Belushi sombre de ses démons (drogue), aidé par sa petite amie. Le second volet des Blues Brothers (2000), sera du coup sans âme, assez pathétique et raté. Mais il fourmille lui aussi de guest stars énormes et oubliés (Gary US Bond!!!! aussi sur les k7 de mes 20ans "I say hey hey hey hey hey", mais aussi Bo Diddley, l'un des pères oubliés du Rock et de son rythme (Diddley Beat, voir les Stones des débuts (Come On, Not Fade Away...)). Dans le premier opus, une reprise de Solomon Burke "Every body needs someone to love". Ensuite de quoi, revoyez ces films!