jeudi 5 octobre 2017

Dr.Feelgood , Lee Brillaux, Wilko Johnson

DR. FEELGOOD


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Dr Feelgood, Garage Blues

Joël, bassiste émérite du magnifique sextet MysterYvan, m’a remis dans les oreilles un groupe que les années 80 m'avaient fait perdre.

Merci Joël.

Ce groupe avait, avec quelques difficultés au début, pris dans ma K7tothèque la place de The Motors. The Motors, (qu’on connaît en France surtout pour “Airport”, et peu pour d’autres titres un peu plus “épais”, et une Rickenbacker incroyable). 

Juste après, et dans les bacs du disquaire du coin (était-ce Dany Music avenue de Saint Cloud? Au drugstore de Parly 2?? Ce n’était déjà plus à Maurepas, c’était après 1977…). 

Dans ces bacs donc, je cherche un Rolling Stones à me mettre sur la platine, un import de Chuck Berry. Le gars du magasin (c’est donc aps à Parly 2) passe un truc fabuleux. 

DR. FEELGOOD.

Ecoute, Blaise, écoute mon gars. Ecoute ce disque 33 tours qui passe dans la boutique… 
N’oublie pas. 
Dans 30 ans, un été, à Cabourg, des mecs dans le restau sur la digue joueront She does it right et ça te fera d’autant plus quelque chose que quelques semaines plus tard, Joël te parlera de DR.Feelgood et de son envie de jouer un de leur morceau “pour muscler notre répertoire”.
 Oui. 
Oui. 
Re OUI! Je veux jouer ça, je veux jouer comme Wilko Johnson!!!

 Non, je ne me souviens pas du titre entendu ce jour là chez ce disquaire. Même pour la beauté du concept (le mec écrit sur son blog qu’il se souvient d’un morceau entendu il y a 30 ans 5 minutes dans une boutique, ça fait Littérature de gare, non?). Roxette? She does it right? Down by the Jetty? Anyway…

Dr.Feelgood, c’était un truc énorme, du blues, bien sûr. 

Quoi d’autre que du Blues sur Mon Histoire du Rock??

Tu vois ce que c’est le garage rock? Un rock gras, rude, qui parait simple, rugueux mais tellement puissant.

Eh bien, je décrète ici le Garage Blues, et intronise Dr.Feelgood maitres du genre. Un blues gras, rude, qui parait simple, rugueux mais tellement puissant. 

Et authentique.

Un truc véritablement immense, une alchimie entre la voix de lee Brillaux (et son jeu d’harmonica), et la virtuosité détendue de Wilko Johnson…

Non mais, écoutons un peu le jeu de guitare de Wilko Johnson…. 

La langue française est étrange. On parle de travailler un morceau, travailler l’instrument, mais de jouer de la musique. 

Alors, jeu, ou travail?  Choisis ton camp, camarade! Wilko Johnson JOUE du blues. Ecoutez-le expliquer ses "techniques" de JEU. Qui parle de travail? Mais quelle maitrise, quel talent, quelle générosité!
Revenons à Dr.Feelgood, et à un aveu que je vois dois faire: Londres et ses années 80 m’ont fait oublier ce choc reçu chez ce disquaire around 1979. 
Expliquer comment? Expliquer pourquoi? Vaines explications, prétextes fades, et, surtout, sans intérêt. 
On va dier que j’étais jeune, épris de sons “nouveaux” et synthétiques, en rejet des instruments traditionnels, même electrifiés, à cordes… du TRAVAIL de l'instrument... Je n'avais pas Internet et n'ai jamais vu JOUER Wilko Johnson en vrai...

Bref, Dr.Feelgood est resté rangé, enfoui... dans ma mémoire, au fond de mes oreilles, réveillé cette année grâce à Joël. 

Merci my Friend.


Laissons la conclusion à Wilko Johnson…