dimanche 27 octobre 2013

Lou Reed, Velvet Underground

LOU REED


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Pour nous, le Velvet Undergroud représentait un espèce d'OVNI,

c'est à dire qu'on en parlait comme d'un truc dont on reconnaissait l'aura sans en comprendre bien la raison. Après tout, Femme Fatale, l'un de leurs titre phare, ne cassait pas vraiment des briques...

Je me souviens qu'on le chantait, d'un air entendu, avec, entre autre, Marc L.., à la cafet' ou dans le pub du "Middlesex Polytechnics" où nous étions allé étudier dans la banlieue de Londres..





C'était dans les années 80, nous avions 20 ans et les excès, les délires de ces ainés, ce courant Pop-Art, Psychédélique nous paraissait exotique, mystérieux et un peu démodé....

Mais le Velvet Underground, et Lou Reed, revêtus de l'aura artistique d'Andy Warhol, ne nous semblait pas avoir l'importance extraordinaire qui lui sera attribué par la suite. Beaucoup, à commencer par Bowie, Brian Eno et sans doute Iggy Pop exprimeront l'influence qu'avait eu pour eux ce groupe devenu culte, sans doute moins par la création musicale que par une sorte de "posture artistique".

Bref, on apprend ce soir le décès de Lou Reed, figure emblématique de la scène rock New Yorkaise des années 60/70, proclamé inspirateur du mouvement Punk, mais surtout sans doute l'une des étoiles filantes de l'auto destruction, comme le rock en a produit beaucoup, d'Iggy Pop à Daniel Darc, de Gainsbourg à Bashung, de Brian Jones à Janis Joplin...

L'authenticité artistique est-elle à ce prix?



vendredi 25 octobre 2013

Enola Gay, Orchestral Manœuvre in the Dark (OMD), 1980, new wave, cold wave..

OMD



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Cold wave et musique electronique, 


L'après Kraftwerk et l'avant Depeche Mode...

On est en 1980, le 26 septembre : C’est la rentrée, du disco partout, John Lennon est en sursis, Bon Scott et John Bonham n'ont pas cette chance...

Une New Wave synthétique, pathétique envahi les ondes et chasse les sacro-saints groupes à guitare, le rock, le vrai, mis à mal déjà par la soul, le disco et le punk.




Pink Floyd nous a pourtant concocté The Wall, Mc Cartney survit avec les Wings, les Stones tombent dans le disco d’un impardonnable Emotional Rescue… Seuls les Who semblent résister, après avoir pourtant inspiré la ravageuse vague Punk, « Who are You » restant très rock dans ce triste désert… Ils n’en ont pourtant plus pour longtemps, et peineront à se renouveler ensuite.

Pour nous, à l’époque, ce sont tous des vieux nazes et personne ne parierait que 30 ans plus tard, Macca serait encore debout et plutôt en meilleure forme, et que les Stones seraient revenus des bas-fonds du disco..

Ces « vieux », peu les écoutent encore en 1980. Ils regagneront, plus tard « en l’an 2000 », une aura et une notoriété, un statut de mythe vivant : en 1980, qui irait passer la nuit devant l’Olympia pour voir Mac Cartney, alors que le Palace, les « Bains » et le Rose Bonbon nous tendent les bras ?

Mais je digresse… en 80 donc, alors que je rêve déjà de cette culture rock anglo-saxonne et de Londres, sans savoir que je vais y aller poser un temps mes valises, quelques pépites new wave pourraient me faire oublier le british beat et mes chères 60’s…

Je ne sais plus où j’ai entendu Enola Gay pour la première fois ?

Pas le 26 septembre, date de la sortie britannique. A cette époque-là souvenez-vous, il y a un vrai décalage entre les sorties radio grandes bretonnes et l’arrivée des morceaux en France : Je gouterai bientôt le plaisir d’initié d’annoncer (par… lettre manuscrite !!!!) à mes potes français les sorties entendues sur BBC1…

A la radio, sur RFM, certainement pas, la station n’existe pas encore ! Radio 7 ? « Chez » Bernard Lenoir, dont le « FeedBack » nous fera découvrir aussi Blondie ? Je ne sais plus….

Chez ce copain, plus probablement, avec qui je partagerai beaucoup de gouts musicaux et de sottises lycéennes, après une virée chez le disquaire dont j’ai déjà parlé. Je filerai d’ailleurs le 33 tours « Organisation » à sa (très jolie) sœur qui en était très fan. Sur ce 33 tour figurait aussi les très étranges « Misunderstanding » et « Motion and Heart », plus une reprise de « The more I see You », le tout dans un style à la fois froid, glacial, et aérien… Etrange alchimie de la voix hyper grave et du synthé suraigu…

C’est marrant, parce que, comme je l’ai mentionné plus haut, je n’ai pas gardé ce 33 tours très longtemps, et il ne hantera pas longtemps ma platine moins et pourtant, je garde en mémoire cet album et ses sonorités, y compris celles de titres bizarres comme VCL XI, sans pouvoir expliquer pourquoi. En ré-écoutant aujourd’hui, il me semble que les titres cités plus haut me sont hyper familiers..

Enola Gay donc, rien à voir avec « les Gays », comme diront certains, juste l’histoire de cette bombe d’Hiroshima et le sentiment de culpabilité qu’engendre à l’occident ce triste largage un matin du mois d’Aout 1945.

En 1980, on est en pleine guerre froide, crise des missiles de croisière (Cruise Missiles, chantera Fisher Z, autre groupe oublié), et Margaret Thatcher ne tardera pas à préparer, par crainte de la « troisième », l’évacuation de Londres et un discours sorti du secret 30 ans plus tard (en.. 2013). Glacial ? OMD est bien dans l’ambiance du moment !

Il y a dans le son d’OMD une forte référence à la Synth Pop des précurseurs que sont Kraftwerk, mais avec une humanité et un groove qui manque aux ainées teutons, même dans leurs opus les plus « chantants », comme le très typé « Man Machine », dont on reparlera...

Cette new wave, ces synthétiseurs, vocoders, et autres boites à rythmes qui, on l’aurait alors juré, allaient envoyer les guitares au grenier, ne tiendront pas la durée, et cet élan futuriste durera une dizaine d’année avant que les vieux groupes à guitare, ne fassent leur retour et de nouveaux adeptes, et ne relèguent à leur tour les synthés au placard, entraînant presque dans l’oubli la plupart de ces groupes étonnants :

OMD ne mérite pas cet oubli.



samedi 19 octobre 2013

Au sujet d'Eric Burdon, (the Animals, War, et tant d'autres) Bluesman parmi les Bluesman

Read about Eric Burdon !


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Eric Burdon @ Paris Olympia 0ctober 8th 2019 #monhistoiredurock

Un article, une interview à lire sur



http://blues.gr/profiles/blogs/a-conversation-with-pioneer-of-rock-culture-eric-burdon-the


Eric Burdon, "voix" inoubliable et incontournable de la "British Invasion", loin du star system des Beatles et des ego-trips stoniens, préférant sans doute explorer, infatigable, les voix du blues.

"if it's not about music, its bullshit."...


Un jour, j'irai écouter Eric Burdon en live!!!


jeudi 17 octobre 2013

Venus, Shocking Blue, 1969, et pas Bananarama, 1986....

Venus, Shocking Blue


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Mais la plupart d’entre vous entendent Bananarama!!!!!!

....Boys band de filles avant l’heure, dont les titres ont monopolisé les platines des boites de nuit, disco (en anglais dans le texte) de nos 20 ans…

Parenthèse rigolote, les membres de ce groupe disco étaient de vraies punkettes, et ont à leur début parfois chanté les chœurs lors de concerts du terrible Iggy Pop… Mais là n’est pas le sujet.

Ce titre au riff célèbre montre qu'on peut faire efficace avec 3 accords de guitare.

Je me souviens d’avoir « découvert » ce titre à la fin d’une soirée où un pote de ma sœur l’avait gratouillé, chantatutêté, puis m’en avait montré les accords : ce doit donc être le premier truc que j’ai appris à la guitare ?



3 Accords, enfin, pas tout à fait. Le « riff » d’introduction en lui-même, repris comme « pont » avant la reprise du premier couplet, et la seconde phrase du refrain, apportent une « grande diversité » à la litanie entêtante des fameux 3 accords..

Si vous avez l’occasion, regardez la video originale, assez « marrante » : C’était avant l’époque des clips, avant MTV, avant Youtube… et longtemps après les Scopitones, ces « ancêtres » qui, dans les années 60, avaient essayé de remplacer les juke boxes (on reparlera des scopitones, may be, one day).

Bref, il y a bien une video, Mise en scène minimaliste, ( !!!! dans un zoo !!!) playback mal synchronisé-qu’on-croirait-que c’est-volontaire, et, comme dans les émissions de variété de l’époque, pas de micro, pas d’ampli, tout est bien artificiel ! Tout le monde s’en foutait, puisque rares étaient les occasions de voir autre chose que de la variété à la téloche…

Ce titre a été un énorme succès pour Shocking Blue, qui cela dit n’en sortira pas d’autre, et retombera dans l’anonymat : Encore un »One Hit Wonder », donc…

Ce groupe hollandais, mais si mais si, comme Dave.... ne fera ensuite plus grand chose de "remarquable" et vivra sur la gloire de ce hit passé, en écumant les plateaux TV sans craindre la raillerie d'un public lassé par ce morceau simpliste, ni d'exposer au monde les ravages du temps (voir aussi les videos).

Je me souviens qu’RFM (vous savez, à l’époque des Radios Libres, quand RFM passait du rock, un peu comme Oui FM aujourd’hui) passait souvent ce titre, qui finit donc par atterrir sur mes K7…

On a vu que Bananarama en fit une (assez habile) reprise. Mais attendez un peu :

Les hollandais de Shocking Blues se sont de toute évidence fortement inspiré d’un titre enregistré par Neil Young au début des années 60, mais qui est en réalité un « folk song » traditionnel (un peu comme mon très cher « House of The Rising Sun »), également proche d’un « Banjo on My Knees ».

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !!! Le Venus de Bananarama est donc une re-reprise!!!



mercredi 9 octobre 2013

Entendu hier sur Ouï Fm... The Excitements, comme son nom l'indique... soul, comme au bon vieux temps!


The Excitements

Aujourd’hui un coup de cœur pour un groupe de maintenant !!!

La route et les encombrements, parisiens ont beaucoup de talents, dont celui d’user les nerfs de ceux qui les fréquentent…

Mais aussi, voyons le verre à moitié plein, celui de permettre d’écouter tranquillement la radio et de découvrir de nouvelles petites choses.

Hier, par exemple, bien bloqué sur cette magnifique A86 en sortant de l’A1, un endroit parfait pour se livrer à l’exercice ci-dessus, tant il rare qu’il ne soit pas complètement bouché.

Ce doit être un art à part entière, celui de concevoir des routes si propices aux bouchons !!

Bref, hier soir donc, j’ai découvert ce groupe originaire de Barcelone, The Excitements

L’émission dans laquelle j’ai entendu ce groupe (Au secours, c’est du Live, sur Oui FM) étant en direct et demandant à ses groupes invités de faire une cover, j’ai d’abord cru à… une cover..

Allergiques au son Motown, aux 60’s, au Blues fut-il rythmé, passez votre chemin. Autant vous prévenir tout de suite, tout dans le groupe rappelle la bonne vieille soul, du son aux paroles en passant par la gestuelle… ne manquent que les Ikettes pour faire les cœurs.

C’est bien fait, c’est entrainant et c’est habile :

Heureusement, car ainsi la critique pour imitation est évitée : on n’est pas dans la récup’, on est dans l’hommage sincère ! On pense bien sûr à Aretha Franklin, même si la chanteuse semble surtout mentionner Tina Turner.

Pour ceux qui aiment cette époque et cette musique, on a là un groupe qui puise toute son énergie et son inspiration dans la soul et même le gospel, vous l’avez compris, les Blues Brothers ne sont pas loin…

On dit que la jeune chanteuse a vécu, et appris à chanter à l’église : aussitôt les images de la scène de la révélation dans celle du révèrent James Brown nous sautent aux yeux !!!

A suivre donc, avec intérêt : ce groupe pourra-t-il se renouveler dans le genre, le réinventer ???