THE ANIMALS
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A tout seigneur, tout honneur, juste après la fantasmatique blonde de nos adolescences, c'est aux "Animals" d'Eric Burdon que reviennent en réalité l'honneur des premières pages de ce blog.
De mes premiers souvenirs rockenrolesques, tant je suis sûr que c'est ce son caractéristique, fait de cette voix de bluesman black extraordinaire, ces arrangements d'Alan Price à l'orgue Vox Continental mémorables, auquel je dois le quasi culte que je voue à la musique des 60's, au "British Invasion", au "Mersey Beat"...
Véritable usine à tubes soul, reprises le plus souvent de standards oubliés....: Je crois qu'en 1964, les Animals ont dû sortir à peu près un hit par mois! Comme les Kinks, les Animals sont les autres "perdants" de cette vague appelée la "British Invasion". Avec les groupes US bien sûr, qui furent littéralement écrasés par tous ces groupes anglais venus ré-apprendre aux jeunes américains les racines de leur culture populaire: En reprenant les titres de Bo Diddley, . John Lee Hooker entre autres, que tous étaient en train d'oublier une première fois... La seconde "résurrection" des pères fondateurs du Rythm'n blues sera le fait des "Blues Brothers", 20 ans plus tard...
Ecrasés par les gentils Beatles et les vilains Rolling Stones, au management marketing extrêmement bien fait, (inventé d'ailleurs, car tout était à créer) , les Animals ne passeront pas à la postérité, malgré une dizaine de titres classés à l'époque dans les 'top 20' aussi bien aux US qu'en Grande Bretagne.
Je crois que ma fascination pour les Animals remonte très, très loin, sans que je puisse me remémorer un souvenir précis. Je me souviens en revanche qu'au début des années 80, alors qu'un des 2 groupes était déjà séparé depuis longtemps, et l'un de ses leaders était toujours mort, (Les Beatles ne se reformeront pas tant que J Lennon sera mort, disait Georges "While my Guitar"Harrison), à la question "Beatles ou Stones" je répondais Animals, et quasi personne ne voyait ce que je voulais dire.
Je me souviens très précisément d'avoir vu à la télévision (couleur, chez mes grands-parents, en 1977,j'avais 14 ans) le "clip" de "The House of the Rising Sun" et d'avoir ressenti un frisson "à la madeleine de Proust", me disant: P..! ça me rappelle quand j'étais petit. Je n'ai jamais pu me rappeler ce à quoi se souvenir antérieur se raccrochait...
... Un autre jour, on racontera House of the rising sun.... on reparlera d'Eric Burdon.... The Animals feront l'objet d'autres articles...