Quand Gilles Verlant racontait les Beatles
J'avais, donc, assisté, début 2013, à une conférence de Gilles Verlant sur la Beatlemania dans le cadre de la semaine anglaise dans ma ville.Passionné et passionnant! il a retracé les 8 années du parcours de ce groupe de skiffle qui, après avoir dominé la scène britannique, sans doute au départ par un incroyable coup de chance et grâce à la foi en eux qu'avaient à la fois leur manager et leur producteur, ont "envahi" l'Amérique!
Faisant découvrir le Rock'n Roll aux wasps, et ouvrant la voie aux autres groupes "à guitare" de la British Invasion (Them, Animals, Kinks, Stones...). Très amis avec les Rolling Stones contrairement à la légende, c'est le duo Lennon et Mac Cartney qui écrira même le premier hit de ce groupe de futurs papis du rock (I Wanna Be Your Man): L'opposition entre les 2 groupes n'est qu'un fantastique coup marketing du manager des stones....
Non content de ce - déjà incroyable parcours, on doit aux Beatles d'avoir transformé le rock, ouvert d’innombrables voies dans le genre, et d'avoir suscité la vocation d'un nombre incroyable de leurs "successeurs"..
L'aventure se terminera symboliquement en 1969 sur le toit de la maison de disque "Apple" qu'ils avaient créé, dans une mise en scène triste et pathétique qui devait ressouder le groupe, mais ne fit qu'afficher le constat de la fin d'une belle amitié musicale, et qu’on le veuille ou non, d’un phénomène de société incroyable, qui en 7 petites années et 12 albums, ont laissé une marque sidérante dans la culture rock, une espèce de culture dans la culture…
Leur premiers enregistrement sous ce nom devenu mythique date... du 1er janvier 1962. Mais un directeur artistique de la maison de disques Decca décide de ne pas les signer: On oubliera son nom, mais il restera connu comme "Celui qui a refusé de signer les Beatles", et pour avoir prédit la fin "des groupes à guitare"...
J’aimais pas trop, les Beatles, à l’époque du lycée. En fait, à la fatidique question que certains posaient encore ‘Stones ou Beatles ‘, je répondais « Who » ou « Animals »…, aussi pour faire le malin.
Ironie du sort, mon rêve d’aller passer 2 ans à Londres après le Bac se réalise… en 1982. Je débarque donc en septembre, en plein revival Beatlemaniesque pour les 20 ans de la sortie de leur premier 45t, Love Me Do.
C’était génial de décalage, et toute l’intemporalité de la musique de Lennon et Mc Cartney éclatait à chaque coin de rue et dans chaque radio, où Boy Geoges (Karma Cameleon) et Bronsky Beat (SmallTown Boy) rivalisaient aussi dans les « charts » avec Love Me Do.
Je crois bien que j’ai réellement "découvert" les Beatles à Londres, en 1982. J’allais là-bas sur les traces de Madness, et je « revins » avec Lennon et Mac Cartney.
L'autre jour, à la fin de cette désormais mythique conférence de Gilles Verlant, une dame dans l'auditoire a pris la parole à la fin pour nous dire "j'ai assisté à un concert des Beatles à Hambourg" (donc avant 1962 et avant qu'ils ne soient connus, et probablement avec Pete Best à la batterie et non Ringo Starr); moment d'émotion, merci Madame, et Bonne Année à Vous.
Vous l'avez compris, Gilles Verlant était un homme passionnant et sympathique.