Forever young, Alphaville, 1984 : New Wave and cold war
ALPHAVILLE
Lire en FrançaisRead in English
Dans les années 80, ceux d’entre nous qui avaient les cheveux ondulés avaient plus de chance, ils pouvaient arborer fièrement une coiffure comme celle de Marian Gold, ras sur les côtés et « choucroute » au dessus.
Mais là n’est pas le sujet.
On est en 1984.
Soviétiques et Américains ont décidé depuis quelques temps que se foutre sur la gueule serait plus marrant, et techniquement plus facile, en utilisant des l’Europe comme terrain de jeu et des missiles dits « de croisière » pour détruire la planète. Leurs jouets avaient pour nom SS20 et Pershing.
La guerre est froide, ainsi sera aussi la « vague » musicale et artistique qui succèdera au psychédélique et au punk.
Il ne s’agit plus de changer la société, ou de la détruire pour en fonder une meilleure : nos ainés semblant d’accord pour tout détruire, on est partagés entre la trouille de « la troisième », de l’extermination totale, et la volonté de finir en dansant, les yeux braqués vers le ciel en espérant ne pas y voir de missiles. (« Heaven can wait we’re only watching the skies »).
Alphaville montre dans ce titre la même crainte, la même obsession que Nena, autre groupe Allemand, dans "99Luftballons", et de façon plus explicite Fisher Z dans « Cruise Missiles » ou « Red Sky over paradise ».
Forever Young est typique de la cold wave des années 80, planant et synthétique, contrairement aux titres de Fisher Z et Nena, plus conformes aux canons du rock traditionnel.
Les allusions à la guerre froide sont plus directes que dans le titre de Nena, comme si l’évocation risquait de formaliser l’objet de la peur. D’autres S’y mettront également, preuve que le sujet marque l’époque (Sting, « I Hope the Russian love their children too ».
Pour finir, clin d’œil peut être involontaire au symbole fort de la guerre froide qu’est James Bond, on trouve dans les paroles de Forever Young quelques titres de films : « Diamonds are forever », « Never say Never », ainsi qu’une allusion à Live and let die…
Ce titre a été un vrai succès, au point de devenir un symbole générationnel. Succès encore plus fort dans l’Europe germanophone, particulièrement sensibilisée au déchirement Est/Ouest d’alors, et pour cause.
Il sera repris de nombreuses fois, et les « covers » ne manquent pas…. Sans égaler, à mon goût, l’orriginal, mais suis-je objectif ?
In those days, guys with curly hairs were lucky: the time of mod haircut had passed, they could wear funny and distinctive haircuts (they could afford in the 60s): short hair on both side and back, and long and straight hair on the top, just like Marian Gold.
But monhistoiredurock ain’t no hairdresser’s blog.
Back to music.
We’re back in the 80’s, in 1984.
So.viets (Russians, as Sting keeps on calling them) and Americans keep on their nice idea of kicking each other down. But they find it probably funnier, and anyway costless and technically easier, to use good old Europe as a playground.
So they go on building “cruise” missiles, a nice nickname to indicate a short range they’re able to cover, opposite to intercontinental missiles, aimed to go right from one continent to the other.
Cruise Missiles, Pershin (US) or SS20 (USSR)…. Enough to frigthen all of us in that time, prety sure the 3rd wordl war is to too far.
Cold is the war, cold will be the name given to the “new wave”, succeeding Punk and “peace and love” psychedelic rock’n roll waves.
The subject is not about changing society, or destrying it, any more. Destroying? That will come, early enough. Our elders will cope with that, no help needed.
Eyes focused to the sky, the only thing is to pretend, appear, show off, and sadly dance:
“Let's dance in style,
Let's dance for a while
Heaven can wait,
We're only watching the skies”
Alphaville, just as many others amongst whom Sting (I hope the Russians love their children too) Fisher Z (Red Skies over Paradise) , Nena (99 Luftballons) and so many others, will describe this frightening feeling everybody tries not to feel too deeply…
The BBC (or was it) held a program called “the day after”… describing (teaching?) what the sequels ao a thermonuclear attack would be…
Alphaville not on purpose use int the text unvolontary quotes of James Bond vocabulary (Bond being a cold war icon after all): “Never say Never”, “Diamons are Forever”, and even an indirect mention of “live and let die”….
Remains a masterpiece of 80’s rock’n roll. He who enjoys measuring the popularity of a song by the number and diversity of covers can ask Youtube: whaou…. Appart from some acoustic coversn, the original remains my favourite.
But I know my objectivity is weak on this point.