Muse
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Drones juin 2015
Muse sort un nouvel album, c’est nécessairement un événement que Mon Histoire du Rock salue !
Façon de sortir un moment du regard sur ce passé, cette « histoire », ces années 80, ces années 60, auxquelles je me réfère sans cesse, et auxquelles je dois - musicalement – tant.
Mon premier contact avec Muse a eu lieu au festival Rock en Seine.
C’est en 2004…
Même pour parler d’un album qui sort en 2015, Mon Histoire du Rock retourne dans le passé…. En pleine ascension vers la gloire, Matthew Bellamy et ses acolytes éblouit littéralement les berges de la seine :
Absolution vient de sortir, ce n’est que le troisième album du groupe, on n’est pas encore habitués à cette voix si envoûtante, cette guitare de science fiction et ce piano extra-terrestre !
Le concert que donne Muse ce soir là est un… feu d’artifice (au sens premier) et uen révélation.
Après un tel album, le groupe semble chercher perpétuellement l’inspiration dans de nouvelles directions, orientations, sensibilités. Au risque sans doute de s’y perdre, diront les fans du Muse des premiers albums. D’aller chercher très – trop ? – loin le renouveau. Le changement pour le changement ?
La sortie de Drone va donc poser à nouveau la question : Que sera le nouveau Muse, après les tentatives quasi symphoniques, les détours vers les inspirations exotiques et la débauche d’electronique ?
C’est l’éternel débat, dès qu’un groupe devient « culte » : Doit-il rester figé dans un style, « son style » ? On reproche aussitôt à AC/DC, Status Quo, ZZ Top, aux Beach Boys et tant d’autres, de ne pas savoir se renouveller.
S’il grappille à droite ou à gauche, s’il explore trop souvent des pistes trop différentes, malheur à lui ! On reprochera au groupe, au mieux de ne pas avoir su créer son style, marquer son époque. Au pire d’agir comme une vieille dame de petite vertu, si comme les Rolling Stones d’après 1969, si il saute sur chacune des modes du moment comme pour exploiter un nouveau filon en attente du suivant..
On s’inquiète donc, au moment de lancer sur Spotify le nouvel album de Muse. On ne va plus chez le disquaire pour l’écouter, et discuter avec les potes et le gars qui tient la boutique….On évite de se mouiller quand il pleut, mais pour l’échange de point de vue ça craint un peu…Il reste les blogs, et les réseaux sociaux. Autre monde.
Drones n’est pas d’un autre monde, et Muse s’inscrit donc ici dans la catégorie des groupes qui décident délibérément de revenir à leur identité, leur son, leur style.
Drones est un vrai album de Muse, un bon, très bon albul de Muse. Reapers est reconnaissable au premier Riff. Tout comme Mercy. Tout comme… l’album entier, qui fait la part belle aux envolées vocales, à la guitare lead dont chaque solo tient sa promesse.
Drones est dans le style de Muse, Muse a son style et le maitrise. Les influences (Queen, pour les envolées vocales et quasi lyriques, Nirvana, pour la tension et la saturation énergique des riffs.) Oui, il y a une référence à ces groupes, et à d’autres sans aucun doute. Non, ce n’est pas, comme on le lis quelquefois, du plagiat. Il faut, je crois, arrêter avec ça.
C’est donc plein d’éloge et rassuré sur ce groupe que Mon Histoire du Rock va se passer cet album en boucle quelques jours encore…